Avant son lancement, "Sous la Seine" s'est trouvé au cœur d'une controverse. Ses producteurs et Netflix ont fait face à une plainte les accusant d'avoir piqué l'idée du scénario. Une polémique vite oubliée avec le succès colossal du film.

Mise à jour du 04/07/2024 : Après délibération, le tribunal judiciaire de Paris a rendu sa décision et débouté la demande de Vincent Dietschy. Pour rappel, ce dernier demandait la suspension du film Sous la Seine pour cause de parasitisme - soit une forme de concurrence déloyale, moins grave que le plagiat - avec son scénario intitulé Silure sur l'affrontement dans la Seine entre une femme et un énorme poisson tueur d'hommes.

BFM nous apprend que le tribunal a jugé la demande de Vincent Dietschy de sa co-scénariste Emily Barnett "irrecevable". La raison étant qu'"ils ont attaqué la branche française de Netflix et non le siège européen de la plateforme américaine, basé aux Pays-Bas." En effet, "la société Netflix Services France (...) n'est pas responsable de la diffusion sur la plateforme, à l'inverse de la société de droit néerlandais Netflix International BV." Vincent Dietschy "a été condamné à verser 3.000 euros à Netflix Services France, au titre des frais de justice."

Fin de la mise à jour

Netflix se trouve une nouvelle fois sous les feux des projecteurs, mais cette fois pour des raisons judiciaires. La plateforme de streaming fait face à des accusations de plagiat pour sa dernière production très attendue : Sous la Seine, le nouveau film de Xavier Gens, annoncé comme un thriller horrifique.

En effet, Ce "Dents de la mer français" est au centre d'une controverse. Le réalisateur français Vincent Dietschy soutient que l'intrigue du film s'inspire grandement de son scénario, Silure, dont il a eu l'idée dès 2011 comme le rapporte Le Monde le 1er avril dernier (et ce n'était pas un poisson d'avril !).

Un scénario un peu trop proche

Sous la Seine raconte comment les championnats du monde de triathlon qui se déroulent dans la capitale sont mis en péril avec l'apparition d'un grand requin dans les eaux profondes du fleuve. Sophia (Bérénice Bejo), brillante scientifique, est alertée par une jeune activiste dévouée à l'écologie, de la présence du prédateur. Elles n'ont d'autre choix que de faire équipe avec Adil (Nassim Lyes), commandant de la police fluviale pour éviter un bain de sang au cœur de la ville.

Le Monde donne le synopsis de Silure qui figure dans le dossier déposé au CNC pour une demande d'aide à l'écriture, le 3 février 2014 : "Une jeune femme policière, plongeuse à la brigade fluviale de Paris, se trouve confrontée à un phénomène naturel inédit, incarné par un gigantesque silure, terriblement agressif, et tueur d'êtres humains.

Tandis que le monstre sème la panique dans la capitale, menaçant la politique du maire à quelques jours du choix de la ville qui organisera les Jeux olympiques, l'héroïne se retrouve en première ligne pour affronter cette figure du mal d'un genre nouveau. Aidée dans son combat par un jeune ichtyologue du CNRS, elle se rapproche dans le même temps de son supérieur hiérarchique, le commandant."

Une confrontation devant la justice

Vincent Dietschy a donc décidé de lancer à la mi-mars une procédure contre Netflix. Une procédure qui vise également Edouard Duprey et Sébastien Auscher (les producteurs de Sous la Seine), ainsi que l'agent Laurent Grégoire à qui il a fait lire le scénario de Silure. Dietschy ne plaide pas le plagiat, trop compliqué à défendre mais dénonce "des actes de parasitisme". La différence est subtile et correspond à une forme de concurrence déloyale.

La procédure, en référé, vise au départ à empêcher la sortie de Sous la Seine programmée pour le 5 juin prochain. Cette première confrontation initialement prévue pour se tenir hier, lundi 22 avril a finalement été reportée au 14 juin comme le rapporte Télérama, soit après la sortie du film Netflix. Et le jugement ne sera pas rendu avant le 21 juin.