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Netflix : interdit aux moins de 18 ans, ce film sulfureux et torride va vous faire chavirer

Après The Crown, Emma Corrin est de retour sur Netflix dans le film "L'Amant de Lady Chatterley", adapté d'un roman sulfureux qui a fait scandale lors de sa sortie. Si vous aimez les histoires d'amour passionnelles et sensuelles, jetez-y un œil !

Ça parle de quoi ?

En épousant Sir Clifford Chatterley, Connie est devenue Lady Chatterley, s'assurant par là une vie de privilèges et d'abondance. Mais cette union idéaliste s'apparente bientôt à une prison quand Clifford revient paralysé de la Première Guerre mondiale. De son côté, Connie rencontre Oliver Mellors, le garde-chasse du domaine, et en tombe amoureuse.

Les rencontres secrètes des deux amants vont être pour Connie l'occasion d'un éveil à la sensualité et à la sexualité. Mais quand leur liaison alimente les rumeurs dans le voisinage, la jeune femme doit prendre une décision qui va changer sa vie : suivre son cœur ou revenir à son mari et endurer ce que la société édouardienne attend d'elle.

C'est avec qui ?

Le sulfureux roman L'Amant de Lady Chatterley du britannique D. H. Lawrence a été maintes fois adapté au cinéma et à la télévision. La première transposition à l'écran est d'ailleurs française, elle est signée Marc Allégret et a été un temps interdite aux États-Unis.

Un autre réalisateur français, Pascal Ferran, s'est prêté à l'exercice avec succès en 2006 avec Lady Chatterley et l'homme des bois, qui a remporté le César du meilleur film et de la meilleure adaptation.

Cette fois c'est une actrice et réalisatrice française, Laure de Clermont-Tonnerre (Mrs. America, American Crime Story, Nevada), qui ravive la flamme de la romance entre Connie et Oliver avec le film sobrement intitulé L'Amant de Lady Chatterley.

Elle réunit un duo charismatique : Emma Corrin, connue pour son incarnation de Lady Diana dans la saison 4 de The Crown, et Jack O'Connell (Skins, Invincible). Au reste du casting, on retrouve Joely Richardson (Nip/Tuck, Sandman), Matthew Duckett, Ella Hunt (Dickinson) et Faye Marsay (Andor).

Ça vaut le coup d'œil ?

Quel intérêt pourrait-on trouver à une énième adaptation d'un célèbre roman ? Un regard neuf. C'est précisément ce qu'apporte celui de la Française Laure de Clermont-Tonnerre avec sa mise en scène de cette histoire d'amour passionnelle, car elle la raconte à travers un female gaze (un regard féminin), comme elle l'explique à AlloCiné :

"J'avais très envie d'explorer le point de vue de Connie, le point de vue féminin. C'est ce qui est spécifique à cette adaptation, c'est que l'histoire est vraiment racontée de son point de vue à elle et de façon très viscérale et sensorielle.

Je ne suis pas du tout étonnée que le roman soit repris à peu près tous les vingt ans. Parce que chaque fois qu'on prend l'exemple de Connie, on y met quelque chose de l'époque de différent. Et donc à chaque époque, on a l'impression que vraiment c'est une sorte de témoignage de ce qu'on traverse en tant que femmes, en tant qu'êtres humains, sur le rapport à la nature, au sexe, au corps, à l'amour. C'est avant tout universel."

L'adaptation de Laure Clermont-Tonnerre n'est pas qu'une histoire d'amour, c'est aussi et surtout un récit d'émancipation et d'accomplissement d'une femme qui va enfin découvrir, écouter, faire confiance et suivre son cœur, ses émotions et son corps. Et il se trouve que cette transformation se déroule grâce à sa rencontre amoureuse, sensorielle et sexuelle avec un homme d'une autre classe sociale.

Oliver, un amant qui vous veut du bien

Le livre de D.H. Lawrence avait justement fait scandale lors de sa publication en 1928 en raison des scènes de sexe explicites et du vocabulaire grossier qui ont choqué la société de l'époque. Et les séquences sensuelles sont majeures dans l'adaptation de Laure Clermont-Tonnerre.

"C'est quelque chose de très fort, assez cosmique et transcendantal, et du coup qui gêne parce que forcément, ça appelle une sorte de démocratisation de la sexualité, à une époque évidemment où c'est tout à fait interdit."

En plus de servir cette démocratisation de la sexualité, de la romance passionnée et du plaisir féminin, ces scènes de sexe sont belles, naturelles et chorégraphiées avec soin. Et cela grâce au travail de la coordinatrice d'intimité Ita O'Brien, qui a notamment travaillé sur Sex Education et Normal People.

Le travail effectué avec les deux acteurs Emma Corrin et Jack O'Connell a porté ses fruits puisque leur alchimie à l'écran apporte énormément à la romance intense et solaire de leurs personnages. Il y a quelque chose de très organique dans cette relation, qui se développe dans une nature aussi fraîche que paradisiaque.

Cette itération de L'Amant de Lady Chatterley est autant une histoire de sexe qu'une histoire d'amour. L'un ne va pas sans l'autre dans la relation entre Connie et Oliver, qui évite l'écueil du rustre ouvrier. Les deux sont aussi sauvages que sensibles et ils embrassent leurs sentiments avec conviction et force, malgré les rumeurs et les risques qu'ils prennent concernant leur réputation et leur rang.

Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une aussi belle romance à l'écran et Emma Corrin et Jack O'Connell nous l'offre avec générosité et malice. Si vous aimez ce genre d'histoires d'amour puissantes en costume, comme Orgueil et Préjugés ou Reviens-moi, alors cette nouvelle version de L'Amant de Lady Chatterley devrait vous conquérir.

L'Amant de Lady Chatterley est disponible sur Netflix depuis ce 2 décembre.

Propos de Laure de Clermont-Tonnerre recueillis par Mégane Choquet le 21 novembre 2022.

publié le 2 décembre, Mégane Choquet, Allociné

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