Mon héroïne : à la recherche de Julia Roberts dans cette comédie inspirée d'une histoire vraie
Pour son premier long métrage, "Mon héroïne", Noémie Lefort s'inspire d'une histoire incroyable qu'elle a vécue : ce moment où elle a tenté de présenter un projet à Julia Roberts à New York.
ÇA PARLE DE QUOI ?
Depuis son plus jeune âge, Alex ne rêve que d'une chose : réaliser des films. Mais à Rouen, son quotidien est bien loin du glamour hollywoodien. Surprotégée par sa mère Mathilde, elle espère intégrer une prestigieuse école de cinéma à New York. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et ses rêves sont brutalement brisés.
Refusant d'accepter son sort, Alex décide de partir pour la grosse pomme avec l'aide de son excentrique tante Juliette pour un projet fou : donner son scénario à Julia Roberts. Vite rejointes par Mathilde, cette aventure new-yorkaise va marquer pour les trois femmes le début d'une nouvelle étape de leur vie et les rapprocher plus que jamais.
NOUS YORK
S'il est courant de parler de soi lorsque l'on passe derrière la caméra pour la première fois, Noémie Lefort avait le sujet parfait pour son baptême du feu avec cette histoire aussi incroyable que vraie : ce moment où elle s'est rendue à New York avec le court métrage réalisé pendant ses études de cinéma, Calling Julia Roberts, afin de le montrer à la star de Pretty Woman et Coup de foudre à Notting Hill.
Dans le court métrage, il était question d'une jeune femme qui voulait à tout prix donner un scénario à Julia Roberts. Et c'est ce que raconte Mon héroïne, comédie aux allures de mise en abyme, qui s'inspire aussi bien du vécu de Noémie Lefort que du récit qu'elle avait mis en scène pendant ses études, et où le nom du personnage principal, Alexandra Trofel (Chloé Jouannet), est un anagramme du sien.
Le vrai et le faux se mélangent donc dans ce film où les événements les plus improbables ne sont pas toujours inventés. Et où Noémie Lefort met en scène un trio et fait voyager la mère de l'héroïne (Pascale Arbillot), alors que la sienne était restée en France à l'époque des faits, en 2001 : "Quand je suis rentrée en France, j'avais réussi mon pari, j'avais réalisé mon rêve et ça a complètement changé ma vie", raconte la cinéaste.
"Ce qui m'intéresse c'est comment on rêve à 20, 30 et 40 ans. À 20 ans, on pense que tout est possible et on y croit à fond, à 30 ans, on fait un premier bilan et à 40, on a mis des petits mouchoirs un peu sur tout. J'avais envie d'explorer ces trois générations, de travailler sur ma relation avec ma maman, de raconter comment j'étais à l'époque et comment ce voyage un peu fou pour aller chercher Julia Roberts a bouleversé ma vie et celle de ma maman."
Également portée pour Louise Coldefy (révélation de Family Business), cette comédie, le premier film tourné à New York après le confinement, va donc vous faire voyager. Et vous toucher grâce à son évidente sincérité.
Propos de l'interview recueillis par Thomas Desroches à Deauville le 22 septembre 2022
publié le 14 décembre, Maximilien Pierrette, Allociné
