Love de Gaspar Noé désormais interdit aux moins de 18 ans
![Affiche du film [ITALIC]Love[/ITALIC], de [PEOPLE=276670]Gaspar Noé[/PEOPLE]](http://media3.woopic.com/api/v1/images/1825%2Fwebedia-cine-news%2F73e%2F809%2F8b3c34af98268d3f4a74b509e4%2F402060-affiche-du-film-love-de-gaspar-noe-orig-1.jpg?quality=85&saveas=webp&saveasquality=70&format=x492&facedetect=1)
© Allocine
"En France, aimer est maintenant interdit aux moins de 18 ans" : c'est par ce tweet que Vincent Maraval, producteur du film Love, a annoncé la nouvelle. C'est là un nouveau rebondissement pour le film de Gaspar Noé dont le visa d'exploitation vient d'être suspendu par le Tribunal administratif de Paris, dans une décision datée du 31 juillet 2015. Love, déjà en salles depuis le 15 juillet dernier, était jusque-là interdit aux moins de 16 ans avec avertissement.
Le film "choc" de Noé avait déjà fait parler de lui, notamment en séance de minuit à Cannes. En juin dernier, c'était la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, qui émettait des doutes sur cette première classification et qui avait demandé, par deux fois, un réexamen du film par la Commission de classification. C'est désormais Promouvoir, l'association de défense des valeurs judéo-chrétiennes, qui a saisi le tribunal pour que le film soit interdit aux mineurs. Le juge des référés a ainsi tranché en faveur de cette demande, constatant "que ce récit de la vie amoureuse mais aussi sexuelle du couple donne lieu à de nombreuses scènes de sexe non simulées".
Gaspar Noé, dans un entretien au quotidien Libération, a qualifié cette décision d'"aberration" mentionnant "un risque que les cinéastes ou scénaristes s'autocensurent".
Quelles conséquences pour Love ? Le long-métrage pourrait en effet souffrir de cette interdiction. Au-delà de son caractère symbolique, une telle décision peut entraîner des effets économiques conséquents sur la vie d'un film : refus de programmation par certaines salles, contraintes de diffusion télévisée, etc. Vincent Maraval réagit vivement et s'indigne de cette décision qui survient après trois semaines de diffusion. Sur Twitter, le producteur laisse entendre qu'il pourrait faire appel de ce jugement : "La décision est maintenant dans les mains du Conseil d'Etat. On devrait en savoir plus sur la France très bientôt". Selon l'ordonnance du tribunal, le film ne serait désormais diffusé que dans 33 salles en France, dont 7 à Paris.
publié le 4 août, Isabelle Ratane
