Lola vers la mer : un film pour "mieux faire comprendre la transidentité"
À l'affiche depuis le 11 décembre 2019, "Lola vers la mer" traite de la transidentité. Un sujet cher au coeur de son réalisateur, Laurent Micheli, qui voit son film comme "un acte militant".
Dans "Lola vers la mer", Benoît Magimel incarne le père d'une fille transgenre de 18 ans qui, à la suite d'un événement tragique, va passer du temps avec cet enfant qu'il ne comprend pas. Une incompréhension que partagent encore beaucoup d'individus et à laquelle Laurent Micheli souhaite mettre fin. "Je considère mon film comme un acte militant dans le sens où mon but est d'aider à mieux faire comprendre la transidentité. J'aimerais qu'il ne touche pas que les personnes concernées et parle au plus large public", explique-t-il dans un entretien accordé à 20 Minutes.
Un choix d'actrice capital
Pour incarner la fille de Benoît Magimel, le cinéaste a, contrairement à d'autres films sur le sujet, choisi une actrice transgenre, Mya Bollaers, qui fait pour l'occasion ses débuts au cinéma. "Il était capital pour moi de prendre une actrice trans pour jouer Lola. Cela faisait partie intégrante de ma démarche que de montrer quelqu'un qui a vécu cette expérience", indique à ce propos Laurent Micheli. Et d'ajouter : "J'ai voulu faire de Lola une héroïne en abordant frontalement la transphobie qui est souvent basée sur la méconnaissance."
Quant à Mya Bollaers, si elle a aimé son rôle dans le film - "J'ai apprécié que Laurent souligne le côté positif de Lola, une fille qui tient tête aux personnes qui ne l'acceptent pas comme elle est", confie-t-elle à 20 Minutes -, celle qui fait partie des Révélations 2020 des César précise : "Le jour où on me proposera de jouer une fille sans faire référence au fait que je suis trans, ce sera une victoire éclatante pour moi comme pour les autres."
publié le 11 décembre, Marine de Guilhermier
