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Le Seigneur des anneaux : la saga n'aurait pas pu voir le jour sans cet autre génial film de Peter Jackson

Une poignée d'années avant sa saga qui le propulsera sur orbite, Peter Jackson signait une pure pépite, "Fantômes contre fantômes". Une comédie horrifique boostée aux effets spéciaux qui a joué un rôle crucial pour le cinéaste.

Frank Bannister, un architecte médium, passe son temps à arnaque les habitants de sa petite ville avec l'aide de ses amis revenants. Lorsque plusieurs habitants ont des infarctus, il est le coupable idéal aux yeux de la population. Il va devoir faire appel aux fantômes pour s'en sortir et affronter un véritable spectre-tueur...

Un peu coincé entre la période où Peter Jackson bricolait ses films 100% trash comme Les Feebles et Braindead, et sa propulsion sur la piste aux étoiles grâce à saga fleuve du Seigneur des anneaux qui a fait de lui l'un des réalisateurs les plus incontournables de l'industrie hollywoodienne, Fantômes contre fantômes est une sacrée pépite.

Sorti en 1996, il signait avec ce film sa première production hollywoodienne. Une comédie (vraiment) horrifique absolument géniale, soutenue par la musique de Danny Elfman, portée à bout de bras par un Michael J. Fox qui trouvait dedans un des meilleurs rôles de sa carrière, enchaînant des scènes d'anthologie dans un rythme effréné.

La saga du Seigneur des anneaux lui doit tout !

Mais Fantômes contre fantômes est bien plus qu'un "simple" film de transition avant le grand saut dans l'industrie hollywoodienne et les budgets qui vont avec. C'est, de l'aveu même de Jackson, "un film crucial", qui fait le lien entre son film précédent et à petit budget, Créatures célestes (un chef-d'oeuvre au passage, à voir absolument), et Le Seigneur des anneaux, un film international à méga budget.

En 2010, il s'en était d'ailleurs expliqué, lorsque la version longue de son film était sortie dans une copieuse édition DVD (et au passage gavée par un gargantuesque MOF de 3h45 !!!). "J'ai réalisé Fantômes contre Fantômes en 1995, avant l'époque du Seigneur des anneaux et de King Kong. Quand j'analyse ma carrière de cinéaste, c'est un film crucial pour moi. Car c'était la première fois que je dépassais la barrière du film indépendant néo-zélandais, alors que mes films précédents étaient financés ainsi.

"The Frighteners (le titre du film en VO) m'a donné pour la première fois accès à ce qui me paraissait un très gros budget à l'époque. Selon les normes actuelles, c'était peu. Mais c'était nouveau pour moi [...] Je n'avais jamais fait d'effets visuels aussi complexes" racontait-il.

L'impact sur sa tout jeune société WETA, créée en 1993, a été majeur. "Notre société est passée d'un ordinateur à environ 35, lorsqu'on est arrivé au summum des effets visuels sur le film en post-production. Il y a environ 500 plans créés par ordinateur sur ce film.

Durant cette période de post-production, nous étions très nerveux. Et personnellement, je me faisais beaucoup de stress, en me demandant : "qu'est-ce que je vais faire avec tous ces ordinateurs quand le film sera terminé, et qui en plus avaient coûté une fortune ?

Et c'est à cette époque, vers novembre 1995, que j'ai eu l'idée de faire un film fantastique, et que j'ai pensé : "quel genre de film pourrai-je faire avec une grosse infrastructure informatique ? L'idée de faire Le Seigneur des anneaux m'est venue à l'esprit, et on a fait les premiers appels pour ce film durant la post-production de Fantômes contre fantômes".

publié le 7 février, Olivier Pallaruelo, Allociné

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