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Le film Fatima remporte le Prix Louis-Delluc 2015

Fatima

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La saison des récompenses bat actuellement son plein mais ne se déroule pas que de l'autre côté de l'Atlantique. Après Sils Maria en 2014, le Prix Louis-Delluc décerné chaque année à un film français a choisi d'honorer Fatima, le dernier long-métrage de Philippe Faucon, en 2015.

Sorti le 7 octobre dernier, ce film suit le quotidien de Fatima, incarnée par Soria Zeroual. Cette femme de ménage d'origine marocaine n'hésite pas à faire des sacrifices pour l'avenir de ses filles à qui elle est déterminée à payer des études. Un portrait de femme et de mère touchant qui a visiblement ému le jury composé d'une quinzaine de critiques du Prix Louis-Delluc. C'est une véritable aubaine pour Philippe Faucon qui proposait son huitième long-métrage et qui fait suite quatre ans plus tard à La Désintégration, dans lequel il se penchait sur le jihad terroriste.

Par le passé, ce prestigieux prix, que l'on hésite pas à considérer comme le Goncourt du cinéma, a en effet auréolé des cinéastes aujourd'hui considéré comme des valeurs sûres en France : Alain Resnais (1966, 1993, 1997), Abdellatif Kechiche (2007, 2013) ou encore Claude Sautet (1969, 1996) ont d'ailleurs tous leurs noms au palmarès. Et concrètement le Louis-Delluc est aussi un bon indicateur pour les César. Des films comme Sils Maria, La Vie d'Adèle ou encore Un prophète en sont de parfaits exemples. Fatima a donc toutes ses chances de briller lors de la cérémonie 2016 qui aura lieu en février prochain.

Si le film de Philippe Faucon a donc eu l'honneur de repartir avec la récompense sous le bras, concouraient également : Comme un avion de Bruno Podalydès, Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin, Le Dos rouge d'Antoine Barraud, L'Image manquante, de Rithy Panh, Marguerite de Xavier Giannoli, La Loi du marché de Stéphane Brizé et L'Ombre des femmes de Philippe Garrel. Le Prix Louis-Delluc du premier film a, pour sa part, été décerné au Grand jeu, de Nicolas Pariser, qui sort ce mercredi 16 décembre dans les salles et qui succède donc aux Combattants de Thomas Cailley en 2014.

publié le 16 décembre, Hawoly Ba

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