Actus cinéma

La violence à l'écran en constante augmentation aux États-Unis

Bruce Willis dans

© Twentieth Century Fox España, DR

Véritable problème de société, la violence par armes à feu est, malheureusement, en constante augmentation aux États-Unis. Et, il en serait de même dans les films où la présence des pistolets, fusils et autres mitrailleuses aurait triplé depuis 1985 dans ceux classés PG-13.

Les jeunes américains sont-ils exposés à trop de violence ? Vraisemblablement, oui. D'après une étude menée par des pédiatres américains et néerlandais et relayée par The Economist, la violence par armes à feu a triplé depuis 1985 dans les longs-métrages classés PG-13, soit fortement déconseillés au moins de 13 ans. Inévitablement, ces films sont donc de plus en plus violents, parfois même plus que certains interdits aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte. En effet, certains films obtiennent cette deuxième classification pour des scènes de sexe et de drogue mais l'omniprésence des armes ne posent apparemment pas autant de problème à la MPAA, l'organisme en charge de déterminer à quel public s'adresse les films.

Quand les films influencent la réalité

Pour réaliser leur étude, les scientifiques se sont notamment basés sur les données du site Internet Firearms Movie Database, qui recense la présence des armes à feu dans les longs-métrages. Les recherches prouvent que la façon dont les films mettent en avant certaines armes a une incidence sur les achats d'armes dans la vraie vie. Par exemple, John McClane (Bruce Willis) utilise un Glock-7 (un modèle inventé de toute pièce) dans sa deuxième aventure sortie en 1990, "58 minutes pour vivre". Or, peu après, les ventes de la marque Glock ont significativement augmenté. "À la fin de cette année (1990), il y avait plus de 300 000 pistolets Glock en circulation à travers les États-Unis", précise The Economist.

D'autre part, l'étude rappelle que la banalisation des pistolets dans des films pouvant être vus par des jeunes personnes, et donc la violence qui en découle, peut les pousser à adopter eux-mêmes des comportements violents. C'est, en effet, ce que plusieurs ouvrages cités par les chercheurs démontrent. Un débat qui revient souvent sur la table. Les détracteurs du cinéma agressif (et des jeux vidéo du même acabit) s'appuient régulièrement sur des études comparant le taux de criminalité avec le temps de fréquentation des écrans.

publié le 1 novembre, Marine de Guilhermier

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