Actus cinéma

La justice estime "fondée" l'éviction de Roman Polanski de l'Académie des Oscars

Son exclusion de l'Académie des Oscars lui était restée en travers de la gorge. Pour tenter de redorer son blason bien sali, Roman Polanski avait audacieusement saisi la justice américaine, qu'il fuit depuis des décennies pour des accusations de viols sur mineures. Le verdict est tombé, mardi 25 août 2020.

Jusqu'au 3 mai 2018, Roman Polanski officiait discrètement parmi les 7000 membres de l'Académie des arts et des sciences du cinéma. Seulement, l'organisation s'est décidée à faire un peu le ménage. Avec un "effet immédiat", le réalisateur a été poussé vers la sortie, en même temps que Bill Cosby, condamné pour agression sexuelle. L'annonce a fait le tour du monde, creusant encore plus la distance volontairement mise entre l'Amérique et l'homme qui a fui le pays en 1977, après avoir plaidé coupable pour le viol d'une jeune fille de 13 ans. Le cinéaste derrière "Le Pianiste" n'avait pas accepté la décision des Oscars.

"Le conseil avait des raisons d'expulser le requérant"

En vue d'une réadmission, il saisissait la justice en avril 2019, prétextant ne pas avoir eu un "préavis raisonnable". Ironie du sort, celle qu'il a évitée pendant quarante ans est devenue son seul espoir... mais elle vient de refuser catégoriquement de l'aider. Mardi 25 août, la magistrate Mary Strobel a rendu son verdict au tribunal de Los Angeles : "Le conseil avait des raisons d'expulser le requérant." Rappelant au passage que Roman Polanski est toujours considéré comme fugitif aux yeux d'Interpol, elle a poursuivi : "La décision de la Commission est motivée des preuves, ne relève pas de l'arbitraire ou d'un caprice, n'est pas un abus de pouvoir." Harland Braun, avocat de l'octogénaire, a confirmé qu'il ne ferait "probablement pas appel".

La Palme d'Or des Oscars 2020, "Parasite" de Bong Joon-ho, est disponible sur la VOD d'Orange.

publié le 26 août, Elodie Falco

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