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L'Amour ouf : cette somme exorbitante que Gilles Lellouche n'était pas prêt à payer pour cette musique culte !

© Studiocanal

Le film à succès "L'Amour ouf" repose sur une excellente playlist de tubes des années 80 - 90, signés Prince, Billy Idol ou The Cure. Il y a cependant une chanson à laquelle Gilles Lellouche a dû renoncer pour une raison inattendue !

L'amour ouf rencontre actuellement un succès fou (le cap des 3 millions d'entrées sera franchi ce soir ou demain) grâce à son casting séduisant toutes les générations, son histoire d'amour qui traverse les époques et sa mise en scène ambitieuse.

Et si un autre ingrédient de ce succès était sa musique ? Cette playlist remplie de tubes et pépites des années 80 et 90 a sans doute joué à son niveau.

Comme l'ont d'ailleurs indiqué nos confrères du Parisien ce week-end, deux des titres que l'on peut entendre dans le film ont fait une remontée fulgurante dans les charts, en l'occurrence A Forest de The Cure, et Eyes Without A Face de Billy Idol. Toutes deux sont dans le Top 100 des chansons les plus écoutées sur Spotify en France.

Découvrez la playlist complète des musiques du film ci-dessous :

AlloCiné a pu rencontrer Gilles Lellouche quelques jours avant la sortie du film et nous lui avons demandé si, malgré cette playlist déjà très riche en tubes, une chanson lui avait échappé.

Gilles Lellouche nous a alors expliqué comment il n'a finalement pas pu s'offrir une chanson dont il rêvait... Cette chanson s'appelle Never Tear Us Apart, interprétée par le groupe australien INXS, connu également pour les tubes Need You Tonight ou encore Suicide Blonde.

La raison pour laquelle cette chanson a échappé à Gilles Lellouche est bien sûr liée à son coût. Mais pourquoi était-elle si chère ? La raison est surprenante !

Gilles Lellouche s'explique dans la vidéo ci-dessous :

"Il y a une musique qui m'a échappé pour une question d'argent, de budget, parce qu'elle a été prise dans la série Euphoria. Ils sont devenus fous, mais complètement fous au niveau des tarifs. Je me suis passé de cette musique, mais ça ne m'a pas manqué."

Gilles Lellouche nous a ensuite précisé que la somme réclamée s'élevait à 200 000 euros. A titre de comparaison, une chanson comme A Forest de The Cure a, elle, coûté 15 000 euros.

Gilles Lellouche ajoute : "Les musiques vraiment essentielles au film, elles sont dedans. Celles en tout cas que j'avais dans la tête depuis 17 ans. C'est The Cure, c'est Billy Idol, Foreigner et le morceau de rap."

Une scène jouée au piano par François Civil coupée au scénario

Une chanson trop chère peut en cacher une autre ! François Civil a également confié qu'il devait jouer la chanson The Year of The Cat de Al Stewart, mais la scène n'apparaitra finalement pas dans le film. "Celle-là elle était marquée au scénario", lance-t-il.

"C'est vrai. Elle était à la place de Billy Idol. Elle était là depuis le début. Mais les ayants droits de ce groupe Al Stewart, que personne ne connait, sont devenus fous sur les tarifs", complète Gilles Lellouche.

Gilles Lellouche explique enfin : "Parce que, j'avais encore un autre problème. The Cure, qui m'a donné les droits de sa musique. Je pensais que ça allait coûter une fortune, et en fait, pas tant que ça.

Par contre, ils ont dit "attention, si un morceau est plus cher que le nôtre, on va s'indexer au tarif du plus cher". Donc si je commençais à prendre un morceau qui coûtait une fortune, ça augmentait tous les autres, et ça réduisait ma petite bourse ! Il a donc fallu faire des arbitrages".

Comme l'indiquent nos confrères de BFM TV, la totalité des musiques du film de L'Amour ouf aurait coûté environ 750 000 euros (une BO supervisée par Emmanuel Ferrier). "Et encore, ça devait être plus cher", note Alain Attal, "mais petit à petit, il y a eu une envie de Gilles de baisser un peu la voilure pour ne pas non plus faire un jukebox avec son film."

Utiliser des tubes reste une pratique rare en France pour des raisons principalement budgétaires "Si l'utilisation de ces morceaux est impulsée par les réalisateurs eux-mêmes, elle se matérialise grâce aux superviseurs musicaux comme Sasha White, poursuit BFM. "Notre rôle en tant que superviseur est de réaliser la vision de la production", résume-t-elle."Une dizaine de personnes exercent en France ce métier en plein boom."

BFM TV précise : "Utiliser des tubes reste une pratique rare en France pour des raisons principalement budgétaires. "Dans 90% des cas, c'est une question de temps ou d'argent", confirme Sasha White. "Il peut y avoir des refus par rapport au contexte de l'utilisation de la musique ou au budget ou si tout simplement on n'a pas réussi à joindre l'artiste. Car c'est lui-même qui doit accepter ou refuser."

L'Amour ouf (et son excellente playlist et sa BO composée par Jon Brion) est actuellement en salles.

publié le 4 novembre, Brigitte Baronnet, Allociné

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