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Jeux Interdits : 70 ans après, Brigitte Fossey raconte son casting

Georges Poujouly et Brigitte Fossey dans

© GINIES - Georges Poujouly et Brigitte Fossey dans "Jeux Interdits" de René Clément en 1952., Sipa

Alors qu'elle n'était qu'une petite fille, Brigitte Fossey a brillé dans "Jeux Interdits", le grand film de René Clément. Dernièrement, l'actrice présente sur le lieu du tournage est revenue sur le long-métrage oscarisé, 70 ans après.

Le jeudi 12 juin 2022, à l'occasion du 70e anniversaire de la sortie de "Jeux Interdits", Brigitte Fossey était de retour à Peyroules, le lieu de tournage du film. Pour rappel, le long-métrage signé René Clément - adapté de l'ouvrage "Les Jeux inconnus" de François Boyer - est considéré comme un classique. En plus d'avoir obtenu le Lion d'or à la Mostra de Venise, le Grand Prix Indépendant du Festival de Cannes et le BAFTA du meilleur film, l'oeuvre sortie en 1952 a aussi été sacrée par l'Oscar d'honneur du meilleur film étranger (rien que ça !) Plusieurs décennies plus tard, l'actrice phare en a profité pour livrer quelques anecdotes à La Provence.

(Re)découvrez dès à présent le film oscarisé "Jeux Interdits" (1952) de René Clément sur la VOD d'Orange.

"Il m'a demandé de raconter l'histoire trois fois"

"Le personnage était fait pour une fille entre 9 et 11 ans. Ma mère n'y croyait pas du tout, elle et ma tante ont même parié 100 francs", a révélé la comédienne. Celle aujourd'hui âgée de 76 ans poursuit : "Nous sommes arrivées à Nice pour le casting, il y avait une cinquantaine de filles et René Clément sur une grande table. Il m'a vue et m'a dit 'Mais tu n'es qu'un bébé !' et je lui ai répondu : 'Je ne suis pas un bébé, j'ai 5 ans et trois mois !"

Ayant séduit le grand cinéaste grâce à sa répartie, elle entre alors en lice pour le rôle. "Puis, il a raconté l'histoire du film à toutes les filles, et a demandé si on avait compris. Je suis la seule à avoir levé la main", raconte-elle, avant d'ajouter : "Il m'a demandé de raconter l'histoire trois fois, d'abord normalement puis en rigolant, et enfin, en pleurant." Bien sûr, elle convainc le réalisateur.

De retour sur le lieu de tournage, elle confesse avec poésie repenser à ses parents : "Dans le film, mes parents qui meurent sont interprétés par mes vrais parents. Je ne trouvais pas ça bien de revenir ici de leur vivant (...). Maintenant qu'ils sont réellement décédés, je pouvais revenir (...)."

publié le 15 août, Inès Agblo, Jellyfish France

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