Javier Bardem évoque l'échec du film The Last Face de Sean Penn : "Un désastre"

©Castel Franck - Javier Bardem lors d'un photocall au 75e Festival de Cannes, le 27 mai 2022., Abaca
Vous souvenez-vous de "The Last Face" ? Le film signé Sean Penn sorti en 2016 ? Si vous l'aviez oublié, c'est sans doute pour une bonne raison... Oui, le long-métrage n'avait pas fait l'unanimité. D'ailleurs, un des acteurs principaux, l'oscarisé Javier Bardem, est revenu sur cet échec cuisant.
C'est en 2016 que "The Last Face" est dévoilé lors du 69e Festival de Cannes. La trame était centrée sur une histoire d'amour "impossible" entre un médecin et une directrice d'ONG en plein coeur d'une Afrique touchée par les conflits. Pour de multiples raisons, incluant un message sous-jacent touchant maladroitement au complexe du white savior, le film est foudroyé par la presse. Derrière la caméra, il est question de Sean Penn, tandis qu'à l'écran, le casting comprend Charlize Theron, Adèle Exarchopoulos et Javier Bardem. Ce dernier n'a pas hésité à se confier quant à l'échec du film, alors qu'il était présent cette année à la 75e édition du Festival de Cannes.
"J'ai mon avis personnel sur ce qu'était ce film"
Dans un entretien accordé à Deadline ce 27 mai 2022, Javier Bardem a avoué, cash : "C'était un désastre." Plus en détails, il raconte : "C'est bien de venir dans un festival comme Cannes et de se faire huer, ça nous rappelle que ce qu'on fait peut être catastrophique, sinon on a une trop haute estime de soi." Sans rabaisser le film, il indique : "J'ai mon avis personnel sur ce qu'était ce film. On a travaillé dur dessus (je n'ai jamais tourné un film où les gens ne travaillaient pas dur). Mais on est passé à côté. Les gens ont vu ça, les gens en ont parlé."
Sans filtre, il révèle que "les règles du Festival ont carrément été changées après ça. Maintenant on ne peut pas publier de critiques le jour de la présentation du film, parce que la présentation de ce film ce jour-là a été comme un enterrement." Avec du recul, il conclut : "Mais j'en ai ri. Je me suis dit : 'voilà ce que c'est de faire des films'. Parfois tu fais 'No Country for Old Men', parfois tu fais un film comme celui-là. C'est la vie."
publié le 30 mai, Inès Agblo, Jellyfish France