Jacques Audiard sur Les Olympiades : "J'avais envie d'un 'mélange de gens'"

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Jacques Audiard sur Les Olympiades : "J'avais envie d'un 'mélange de gens'"

Jacques Audiard au photocall du film

©JACOVIDES-BORDE-MOREAU -Jacques Audiard au photocall du film "Les Olympiades" lors du 74ème festival international du film de Cannes, le 15 juillet 2021., BestImage

Pour cette 74e édition, Jacques Audiard de retour à Cannes pour présenter son nouveau film : "Les Olympiades". À cette occasion, le réalisateur a accordé une interview à France Culture, divulguée le 15 juillet 2021, dans laquelle il explique pourquoi et comment il a tenu à rendre hommage à ce quartier de la capitale.

Jacques Audiard est de ceux que le Festival de Cannes a déjà couronnés. En 2015, le réalisateur s'était ainsi vu remettre la prestigieuse Palme d'Or pour son film "Dheepan". Six ans plus tard, le fils de Michel Audiard est une nouvelle fois de retour en territoire cannois pour présenter "Les Olympiades", l'adaptation d'une BD, où s'entremêlent plusieurs histoires au sein du quartier éponyme du XIIIe arrondissement. Au casting, on retrouve notamment Noémie Merlant - une actrice "épatante" et "prodigieuse", selon Jacques Audiard -, ici plongée dans un registre comique, exercice peu habituel pour une comédienne davantage assimilée au répertoire du drame.

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"Paris ce n'est pas New-York !"

Avec sa co-scénariste Céline Sciamma, Jacques Audiard a tenu à dépeindre la réalité d'un quartier multiculturel : "C'est un quartier que je connais donc assez bien et que j'ai vu bouger dans des proportions très importantes, c'est très beau. Ensuite, j'avais envie d'un 'mélange de gens' : des noirs, des asiatiques, des caucasiens ... Je voulais un lieu donné, circonscrit, et le XIIIe c'est vraiment cela : un lieu. C'est aussi un quartier de grande interpénétration sociale et culturelle." Il poursuit : "Je voulais parler de deux jeunes adultes cultivés qui ont eu des expériences différentes dans la vie, des difficultés à se loger, et qui sont notamment noirs et asiatiques."

Interrogé sur son choix du noir et blanc, le réalisateur explique : "J'ai beaucoup tourné dans Paris et je trouve que c'est une ville difficile à photographier. Paris, ce n'est pas New York ! J'ai pensé que le noir et blanc donnait tout à coup plus de lignes, plus de traits, faisait des nuits plus belles et que cela se prêtait très bien à l'architecture du XIIIe."

publié le 16 juillet, Marine Pallec, Jellyfish France

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