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Interdite aux moins de 16 ans, cette exploration des fantasmes d'une étudiante est le film le plus sulfureux du mois !

Règle 34 a débarqué au cinéma le 7 juin. Embarquez pour un voyage torride et sulfureux avec une étudiante explorant ses fantasmes les plus inavoués.

Réalisé par Júlia Murat, Règle 34 fait référence à la fameuse règle d'internet stipulant que si quelque chose existe, alors il y en a une version porno. L'intrigue suit Simone (Sol Miranda), étudiante en droit le jour, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et camgirl la nuit, explorant ses fantasmes masochistes.

Avec cette histoire, Júlia Murat souhaitait développer un personnage retiré du monde, mais qui donne l'impression d'avoir des relations faciles et étroites avec les autres. Pour la cinéaste, Simone a eu une vie difficile, confrontée à diverses formes d'oppression, et qui parvient néanmoins à se frayer un chemin dans une société qui exige beaucoup d'elle.

"D'une certaine manière, elle a créé une barrière. Elle a créé une sorte de mur entre elle et l'univers qui lui a permis de se protéger. Et c'est exactement ce mur qu'elle essaie d'affronter aujourd'hui. Même si ce n'est pas la raison pour laquelle j'ai créé cet univers, je pense que ces caractéristiques définissent ce que je recherchais en créant le personnage de Simone", explique-t-elle.

ORIGINE DU PROJET

Júlia Murat a d'abord étudié la pornographie en réalisant une interview de Sasha Grey. L'actrice américaine a alors expliqué que le cinéma porno consistait à repousser ses limites, à la fois sociales, émotionnelles et physiques. Murat a alors réalisé que c'était des valeurs qu'elle pouvait non seulement relier à sa vie, à ses désirs, mais aussi qu'elle pouvait comprendre et s'y identifier.

"C'est à partir de cet entretien que Simone est apparue. Elle essaie de repousser ses limites - toutes sortes de limites. [...] Pour ce faire, j'ai décidé d'introduire le désir de violence", confie la réalisatrice.

Comme la cinéaste voulait que Simone repousse ses limites, elle a décidé de choisir un sujet dans lequel elle devait aussi repousser ses propres limites. "C'est pourquoi la violence a été ajoutée à la liste. J'ai donc maintenant un film sur quelqu'un qui était prête à repousser les limites du désir de violence", affirme Júlia Murat.

PROTÉGER LES ACTEURS ET ACTRICES

Dès le début du tournage, la cinéaste et son équipe ont conçu le plateau comme un endroit pour protéger les acteurs. Ils ont d'abord créé deux décors différents. Sur le premier, il y avait toutes les scènes d'appartement et de sexe. Pas seulement les scènes de sexe, mais les scènes avec ses amis, les scènes dans la cuisine, les scènes où elle étudie - tout type de scènes.

Dans la seconde partie du décor, il y avait les cours de droit, les bars, les fêtes, ce type de scènes. "Nous avons créé deux groupes, et pour le premier, l'idée était de n'avoir qu'un groupe très très restreint. Ce petit groupe a nécessité quatre semaines de tournage. Il y avait essentiellement le photographe, une personne pour les systèmes électriques, une personne pour la production, et une personne pour le son", relate l'artiste.

Pour Júlia Murat, l'idée était de créer une protection pour les acteurs, et lorsque l'équipe est arrivée à la faculté de droit, le décor était très différent.

"Le résultat est un film dans lequel les moments d'intimité et de nudité semblent très naturels, et où les acteurs ont l'espace nécessaire pour s'immerger dans leurs personnages à tout moment. C'est un travail impressionnant, et l'on espère qu'il ira bien au-delà du circuit des festivals", a conclu la réalisatrice.

Règle 34 a débarqué le 7 juin dans les salles obscures.

publié le 7 juin, Vincent Formica, Allociné

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