Ce vendredi 7 février, M6 rediffuse "Cruella", prequel en prises de vues réelles des "101 dalmatiens" centré sur sa méchante, jouée par Emma Stone. L'occasion de se pencher sur les projets de cette dernière.

C'était en juin 2021. Les salles de cinéma du monde entier souffraient toujours du Covid mais le pass sanitaire n'était pas encore obligatoire pour accéder à celles de France. C'est dans ce contexte qu'Emma Stone a débarqué, les cheveux noirs et blancs, pour livrer une interprétation rock de Cruella dans le film du même nom, prequel en prises de vues réelles de 101 dalmatiens qui, s'il atténuait la méchanceté du personnage, ne manquait pas de style.

Moins de quatre ans plus tard, alors que le film de Craig Gillespie (Moi, Tonya) est rediffusé sur M6, sa suite n'a pas été abandonnée. Mais nous n'en savons pas plus pour le moment, entre une éventuelle date de sortie et la possibilité qu'il s'agisse d'un remake des 101 dalmatiens. La comédienne ne manque heureusement pas de projets, et nous pourrions la revoir deux fois au cinéma en 2025.

Bugonia

Lorsque le premier Cruella est sorti, Emma Stone n'avait tourné qu'un seul film avec Yorgos Lanthimos (La Favorite), qui faisait office de pas de côté dans la carrière de la comédienne. Aujourd'hui, leur collaboration compte deux longs métrages (Kinds of Kindness et Pauvres créatures, qui lui a valu son second Oscar de la Meilleure Actrice en 2024) et un court supplémentaires (Bleat, uniquement projeté à l'Opéra National de Grèce), et elle est officiellement devenue la muse du réalisateur de The Lobster.

Savoir qu'elle est au casting de Bugonia, son prochain film, n'a donc surpris personne. La voir avec le crâne rasé beaucoup plus, car il est certain à 99,9% qu'elle l'a fait pour les besoins de cette comédie de science-fiction dans laquelle elle retrouvera Jesse Plemons, son partenaire de Kinds of Kindness (primé à Cannes pour son rôle) et donnera la réplique à Alicia Silverstone. Le temps d'une histoire, forcément barrée, de kidnapping d'une PDG par deux hommes obsédés par les conspirations et convaincus qu'elle est un extraterrestre qui a l'intention de détruire la Terre.

Un film attendu le 5 novembre 2025 dans nos salles, ce qui signifie qu'il peut aussi bien passer par le prochain Festival de Cannes que par Venise, où Yorgos Lanthimos avait reçu le Lion d'Or pour Pauvres créatures il y a moins de deux ans.

Eddintgon

Il fût un temps où la carrière d'Emma Stone se réduisait majoritairement à la comédie, dont elle était l'un des visages phares depuis Supergrave ou Easy Girl. Puis sont arrivés les Alejandro Gonzalez Inarritu, Damien Chazelle et autres Yorgos Lanthimos (sans oublier Nathan Fielder côté séries), réalisateurs aux univers marqués qui l'ont sortie de sa zone de confort et ont montré l'étendue de son talent.

Une liste à laquelle nous pouvons désormais ajouter Ari Aster, élevé au rang de nouveau prodige de l'horreur grâce à Hérédité et Midsommar. S'il a un peu déçu avec Beau is Afraid, malgré cette aptitude toujours aussi forte lorsqu'il s'agit d'installer un sentiment de malaise, il devrait très vite rebondir grâce à Eddington, où son genre de prédilection sera mâtiné de western.

Il y sera question d'un couple (Emma Stone et Austin Butler ?) qui, pendant son trajet vers Los Angeles, tombe en panne d'essence près de la ville d'Eddington au Nouveau Mexique. S'ils font naturellement appel à ses habitants pour les aider, ils découvrent que l'ambiance change sévèrement à la tombée de la nuit. Des vampires ? On ne sait pas encore, même si tout laisse entendre qu'avec cette nouvelle plongée dans une communauté, le cinéaste va tenter de renouer avec l'esprit de Midsommar.

De quoi faire frissonner le Festival de Cannes, où Ari Aster pourrait faire ses premiers pas, entouré de son casting dans lequel on retrouvera également Joaquin Phoenix ou Pedro Pascal ? À moins que ce film, qui n'a pas encore de date de sortie en France, ne passe par Venise.