Actus cinéma

Hilary Swank : des salaires étonnants pour la double oscarisée

Hilary Swank lors de la soirée Vanity Fair organisée pour les Oscars à Los Angeles, le 28 février 2016.

© Van Tine Dennis, Abaca

Les écarts de salaires entre acteurs et actrices font souvent grincer des dents à Hollywood. Et si beaucoup de comédiennes ont déjà eu l'occasion de se faire entendre sur le sujet, Hilary Swank s'est à son tour livrée à quelques révélations concernant deux de ses cachets sur le plateau du talk-show Chelsea.

Double oscarisée pour "Boys Don't Cry" en 2000, puis pour "Million Dollar Baby" en 2005, Hilary Swank n'a pas pour autant eu la chance de se voir proposer des salaires aussi mirobolants que ceux offerts à ses homologues masculins. Sans citer le titre du film qu'elle évoque, l'actrice se souvient notamment avoir été largement moins bien payée que son partenaire de jeu, alors même qu'elle était bien plus connue que lui. Elle raconte ainsi : "J'ai joué dans un film où on l'on proposait 10 millions de dollars de cachet à un homme, qui était inconnu du grand public mais qui devait être sexy dans le film. À moi, on m'a proposé 500 000 dollars. C'est la triste vérité." Une différence de gain assez saisissante, qui confirme une fois de plus qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire en terme d'égalité hommes-femmes à Hollywood.

Un Oscar mais pas de mutuelle !

Hilary Swank a également profité de son passage dans l'émission de Chelsea Handler pour partager une autre anecdote. Celle-ci remonte à 2000, année du tournant "Boys Don't Cry" qui lui vaut son premier Oscar et un début de notoriété publique. La comédienne se glissait pour l'occasion dans la peau de Brandon Teena, un jeune transgenre sauvagement tué en 1993. Si le rôle fût unanimement acclamé, il ne lui a, en revanche, pas franchement permis de renflouer son compte en banque.

"Quand j'ai tourné dans 'Boys Don't Cry', j'avais 24 ans. J'ai touché 3 000 dollars. Pour avoir droit à l'assurance maladie, il fallait gagner 5 000 dollars - ce dont je n'étais même pas au courant à l'époque - donc je n'ai pas eu de couverture sociale jusqu'à ce que j'essaie d'avoir une ordonnance. Le médecin m'a alors dit 'Ça fera 160 dollars', j'ai bluffé en disant 'Avez-vous pris en compte ma mutuelle ?' (...) J'ai reçu un Oscar alors que je n'avais même pas de quoi payer mes frais de santé", se remémore-t-elle. Une période évidemment révolue pour l'actrice que l'on retrouvera prochainement à l'affiche de "Logan Lucky", le nouveau long-métrage de Steven Soderbergh.

publié le 24 octobre, Pauline Julien

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