Actus cinéma

Gods of Egypt : le réalisateur Alex Proyas très en colère contre la critique

Alex Proyas n'est pas du tout content des avis sur son dernier film

© Jim Spellman, Getty Images

Depuis quelques mois, on ne parle plus que de Gods of Egypt. Non pas pour l'attente autour de la sortie du film, mais pour une raison beaucoup moins réjouissante. En effet, le péplum est au coeur d'une polémique de whitewashing (choisir des acteurs caucasiens pour incarner des personnages de couleur) qui a très certainement joué sur ses débuts désastreux dans les salles américaines. Quelques jours après sa sortie, le réalisateur Alex Proyas ne s'est d'ailleurs pas gêné pour dire tout le mal qu'il pensait des critiques qui n'ont, elles aussi, pas été tendres avec son oeuvre.

Sur sa page Facebook, le metteur en scène de The Crow n'a en effet pas pris de gants pour répondre aux avis des différents organes de presse : "Rien ne confirme plus vite l'existence d'une forme rampante de stupidité que la lecture des critiques de mes propres films", commence-t-il. Avec une moyenne de seulement 12% d'avis positifs sur le site d'agrégation Rotten Tomatoes et seulement 14 millions de dollars au box-office, on peut en effet dire que Gods of Egypt n'est pas parti sous les meilleurs auspices, mais le ton du réalisateur laisse penser qu'il estime qu'une certaine partialité a opéré au moment des rédactions de ces critiques. "Ils peuvent se déchaîner sur le film en hurlant 'Whitewash !', comme les abrutis dérangés qu'ils sont. Ils font semblant de ne pas comprendre, ou choisissent de ne pas comprendre ce qu'est ce film, afin de servir un étrange consensus au sein de l'opinion, qui n'a aucun rapport avec le film lui-même."

Proyas laisse donc entendre qu'une connivence s'est établie entre la polémique qui a entouré le film des mois avant sa sortie de la part du public, et les critiques qui ont placé cet argument au centre de leurs papiers. On peut comprendre que le cinéaste ne digère pas ces premiers échos mais rappelons que certains de ses films comme Dark City ont été très bien accueillis par la critique à leur sortie. Il est également à noter qu'il a aussi joué un rôle dans toute cette histoire. En effet, après s'être excusé du manque de diversité, il a assumé il y a quelques semaines le choix d'acteurs comme Gerard Butler et Nikolaj Coster-Waldau.

Le public américain a certes boudé Gods of Egypt, mais ce dernier aura l'occasion d'éponger ses 140 millions de dollars de budget avec le reste du monde. En France, le film est attendu dans les salles le 6 avril prochain.

publié le 2 mars, Hawoly Ba

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