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Et si les Trois Mousquetaires étaient des femmes ? C'est le pitch fou de ce film à découvrir au cinéma et voici comment est née l'idée

© EASY TIGER - STUDIOCANAL - VERSUS PRODUCTION - FRANCE 2 CINEMA - RTBF (TELEVISION BELGE) - SPIRIT BIRD

Neuf ans après "Divines", la réalisatrice Houda Benyamina revient avec "Toutes pour une", une relecture des "Trois Mousquetaires" au féminin. Comment est née l'idée de départ ? Explications de la cinéaste.

Après les succès des Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas inspire, plus que jamais, le cinéma d'aventure français. Neuf ans après Divines, César du meilleur premier film en 2017, la cinéaste Houda Benyamina propose Toutes pour une, une relecture féminine et féministe du classique de Dumas.

Tout a commencé avec quatre lignes de synopsis déposés sur le bureau de la réalisatrice. "Ce qui m'a intriguée dans ce court synopsis, c'est quand j'ai découvert que d'Artagnan était morisque, une communauté de musulmans espagnols convertis de force au catholicisme et qui, après l'Inquisition, ont trouvé refuge en France, avant d'être à nouveau expulsés sous Louis XIII", explique-t-elle dans le dossier de presse.

Dans la peau des nouveaux mousquetaires, on retrouve Oulaya Amamra (d'Artagnan), Daphne Patakia (Aramitz), Déborah Lukumuena (Portau) et Sabrina Ouazani (Athos). C'est la première fois, dans le cinéma français, que des femmes incarnent ces héros.

Être dans la peau d'un homme

"Ce qu'un homme peut faire, une femme le peut aussi... Et les Mousquetaires, pourquoi pas nous ?, poursuit-elle. À travers un film d'aventure, je voulais questionner l'identité et le genre, c'est peut-être ça, faire écho à son époque !"

Pour tester leur crédibilité en hommes, les actrices ont tenté une expérience pendant la préparation du film : "On est allées dans la rue pour savoir ce que ça fait vraiment d'être un homme. Eh bien, on était toutes d'accord avec ce que dit Portau : "Avec une bite, on a moins peur"..."

Interviewée sur France Culture, la réalisatrice admet que le projet, refusé par plusieurs investisseurs, été difficile à monter, notamment à cause de son sujet. Houda Benyamina décrit Toutes pour une comme un film "insolent", "drôle", avec du panache mais qui peut aussi être "brutal", s'inspirant autant des longs métrages de Gérard Oury que des films de kung-fu.

Toutes pour une de Houda Benyamina, au cinéma le 22 janvier

publié le 22 janvier, Thomas Desroches, Allociné

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