Pour l'honneur, porté par Olivier Marchal, nous emmène dans le sud de la France, terre de rugby !

Après Le Fils à Jo, sorti en 2010, Philippe Guillard nous offre une nouvelle comédie sur fond de rugby avec Pour l'honneur, en salles le 3 mai.

Le cinéaste nous entraîne à Trocpont-sur-Tescou et Tourtour-les-Bains, deux villages du sud de la France qui se livrent une impitoyable guerre de clochers, symbolisée par un solide derby entre les deux clubs de rugby.

Alors que Trocpont a incontestablement pris l'ascendant, l'arrivée inattendue de demandeurs d'asile va changer la donne. Tourtour pourra-t-elle ainsi battre son ennemi juré l'année du derby le plus important de son histoire, celle du centenaire ?

ORIGINE DU PROJET

Avec Pour l'honneur, Philippe Guillard souhaitait renouer avec l'univers du rugby. Ce nouveau projet est né de la lecture d'un article trouvé par le réalisateur et scénariste Eric Fourniols, lui aussi ancien joueur de rugby.

L'article évoquait les migrants demandeurs d'asile qui s'étaient installés dans un petit village en Italie, contre l'avis de tous ses habitants, et qui avaient fini par s'y intégrer grâce à l'équipe de foot.

Pour Philippe Guillard, au-delà des victoires sur le terrain, "cela a surtout eu le mérite de déboucher sur des victoires de cœur sur les préjugés. J'ai trouvé cette histoire magnifique et je me suis dit qu'en remplaçant le foot par le rugby, elle ferait un beau scénario. Eric a accepté de m'en faire cadeau et on l'a écrit ensemble", explique le metteur en scène.

Selon le cinéaste, le sport est fantastique car ce sont les mêmes règles pour tout le monde et partout dans le monde.

"Le hors-jeu, le pénalty, le coup-franc, les dimensions d'un terrain, des poteaux, la hauteur d'un panier de basket, ne sont pas décidés en fonction d'une culture, d'une religion, ou d'une couleur de peau. Les joueurs d'une même équipe ont un but commun, gagner un match et pour cela, ils auront un langage commun quelles que soient les origines", souligne Philippe Guillard.

UN CASTING HÉTÉROCLITE

Le casting du film mélange des acteurs professionnels, comme Olivier Marchal, Olivia Bonamy ou Philippe Dusquesne, et d'anciens joueurs de rugby. Les scènes de match et les entraînements étaient stressants pour le réalisateur, qui craignait qu'il y ait des blessés.

"C'est costaud, le rugby. C'est souvent quand on fait semblant de se blesser ou qu'on s'engage trop qu'il arrive quelque chose. Il fallait doser entre les deux pour être le plus crédible possible tout en restant dans une zone de sécurité", souligne Philippe Guillard.

Pour épauler l'équipe de tournage dans la lourde tâche des scènes de match, le metteur en scène a demandé à l'un des kinés de l'équipe de France, Christophe Foucaud, d'être présent sur le plateau.

DES CAMÉOS PAS SI ÉTONNANTS

À noter que le chanteur Francis Cabrel et l'animateur Patrick Sébastien sont présents dans le film ! Le premier, grand fan de rugby, a écrit et interprété la chanson du générique de fin.

Philippe Guillard a rencontré l'artiste il y a deux ans, allant jusqu'à chez lui pour lui demander s'il pouvait écrire une chanson pour le film. "Il m'a promis d'y réfléchir... Le temps passe, le tournage approche. Je pense qu'il m'a oublié et je n'ose pas le rappeler. Et un beau jour, je reçois un coup de fil : Francis m'annonce qu'il m'envoie quelque chose", se rappelle le réalisateur.

Quant à Patrick Sébastien, il a pratiqué le rugby dans sa jeunesse, au CA de Brive, avant d'en être le président des années plus tard. Sous sa direction, le club a remporté la Coupe d'Europe des clubs en 1997.

Philippe Guillard avait envie de remercier cet ami de longue date qui l'a aidé à ses débuts : "Il a toujours suivi mon parcours depuis mon premier roman, il y a 30 ans. Il m'a même invité à en parler à la télé alors que je n'étais personne. Il est généreux, il a toujours cherché à dénicher et pousser de jeunes artistes. Comme il remettait aussi sur scène les anciens, les oubliés."

Pour l'honneur sort au cinéma ce mercredi 3 mai.