Actus cinéma

Edouard Baer se lâche contre Fabien Onteniente et les réalisateurs de nanars

Edouard Baer lors du 71e Festival International du Film de Cannes, le 8 mai 2018.

© Borde/Jacovides/Moreau, BestImage

À l'affiche depuis hier, mercredi 12 septembre 2018, de "Mademoiselle de Joncquières" avec Cécile de France, Edouard Baer s'est confié à Society sur sa carrière au cinéma, égratignant au passage celle de certains de ses confrères.

Le maître de cérémonie du Festival de Cannes n'a jamais fait dans la langue de bois. Alors quand il a été interviewé par le magazine Society (numéro du 6 septembre 2018), Edouard Baer s'est livré, sans détour : "Les vraies belles carrières, ce sont celles qui inspirent les metteurs en scène. (...) En ce qui me concerne, je les ai peut-être déçus en jouant mal, je ne sais pas... Mais ce que je sais, c'est que je n'ai pas connu d'âge d'or dans ma carrière." Et s'il n'est pas tendre avec lui-même, il fait preuve de la même honnêteté pour parler de ses pairs.

L'orgueil d'Onteniente

Ainsi, il lance quelques pics concernant Gérard Depardieu - "Ce n'est pas forcément amusant de jouer avec (lui) parce que ça ne l'amuse plus, lui" - ou Fabrice Luchini, et son "fameux 'bon sens'" qui ne serait en fait que "des âneries". Mais c'est Fabien Onteniente, actuellement en tournage de "All Inclusive", qui en prend le plus pour son grade. Il explique : "Ce que je (lui) reproche, c'est de ne pas nous avoir lâché la bride à Chabat et moi (pour 'Turf', ndlr). Quand je fais un sketch avec Chabat à la radio, c'est drôle parce qu'on a les coudées franches. Mais, tout à coup, il y a une sorte d'orgueil du metteur en scène et Chabat doit jouer comme il le souhaite..."

Plus généralement, Edouard Baer reproche aux réalisateurs actuels de se prendre un peu trop au sérieux : "Si je tourne un nanar, j'essaie de prendre exemple sur (ceux) des années 70, avec Serrault, Poiret, Blanche et Darry Cowl. Avec eux, on se marre quand même six minutes. Aujourd'hui, c'est plus compliqué, car le réalisateur de nanar, il a quand même lu un livre sur Scorsese..."

publié le 13 septembre, Solène Filly

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