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E.T. l'extra-terrestre : Steven Spielberg envisageait un film sombre et violent

Téléphone maison ! La créature marron, aux yeux ronds plein de lucidité et au doigt pointé vers le ciel, débarquait sur Terre et dans la vie des spectateurs en 1982. Ce cher E.T. a bien failli ne pas exister, des aliens agressifs ont été la première idée de Steven Spielberg. Histoire d'un scénario.

Rapidement, le long-métrage de Steven Spielberg est devenu une légende du cinéma de science-fiction. Cette oeuvre familiale continue de bouleverser petits et grands. La musique du compositeur John Williams ou la séquence du vélo s'envolant dans les airs sont des madeleines de Proust. Pourtant, à l'origine, l'attachant extraterrestre prenait un chemin plus sombre. Lorsque le réalisateur et son collaborateur John Sayles commencent l'écriture de l'histoire en 1978, après avoir sorti "Rencontres du 3e Type" dont ils veulent réaliser une suite. Ils ont l'idée d'une bande de cinq aliens hostiles qui terrorisent une famille humaine à son domicile. Le récit a un titre : "Night Skies".

De l'épouvante à Buddy et la naissance de E.T.

Le plus gentil martien du groupe, Buddy, ami d'un enfant autiste, est abandonné par ses congénères sur la planète bleue dans la scène finale. Un choix qui émeut la scénariste du projet, Melissa Mathison, et convainc le cinéaste de changer définitivement de trajectoire. Il ravive des souvenirs de l'enfance solitaire de ce dernier, qui s'inventait des camarades imaginaires et s'intéressait aux ovnis. En plein tournage du Indiana Jones "Les Aventuriers de l'arche perdue", le script est modifié. Peu à peu, le concept initial d'un film sur de méchants martiens est balayé au profit de l'apparition d'un unique être bienveillant venu d'ailleurs.

Six semaines après, Melissa Mathison présente à Steven Spielberg "E.T. et moi". En sortant de sa soucoupe volante, E.T. se perd dans la ville et se réfugie chez Elliott qui va tout faire pour lui venir en aide. Le studio Columbia Pictures, s'attendant à lire la continuité de "Rencontres du 3e Type", juge le résultat "ni bon ni assez effrayant" pour être produit. L'oeuvre passe entre les mains d'Universal Pictures, est renommée "E.T. l'extra-terrestre" et rencontre le succès monstrueux qu'on lui connaît, raflant des tonnes de prix sur son passage. Vive le gentil E.T. !

publié le 13 avril, Elodie Falco

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