Depuis presque 50 ans, c'est le plus grand méchant de l'Histoire du cinéma : dès sa première apparition à l'écran, il est devenu une légende
© Lucasfilm Ltd.
Si l'on vous demande de citer un méchant de cinéma, c'est probablement à lui que vous penserez en premier. Focus sur l'antagoniste le plus célèbre du grand écran.
Nous sommes en 1977, au début de la grande épopée située il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine. Une petite escouade de rebelles tente de résister aux stormtroopers de l'Empire, mais les dégâts sont considérables, et les victimes nombreuses. Soudain, la bataille se calme, et la musique de John Williams prend une autre tonalité.
Une porte coulisse. Une épaisse fumée blanche se répand dans le couloir. Et une sombre silhouette avance d'un pas lourd parmi les cadavres. Sa respiration est lente, mécanique, profonde, inoubliable. Il porte une longue cape noire, une armure métallique, un casque qui oscille entre le samouraï et le soldat nazi, et pour le moment, il ne prononce pas le moindre mot.
Un effet instantané
L'effet est immédiat, et sans vraiment s'expliquer pourquoi, chacun des spectateurs qui assiste à la projection du premier Star Wars sent bien qu'il est en train de faire connaissance avec l'un des plus grands méchants qui aient jamais foulé un écran.
Né de l'imagination de George Lucas, bien sûr, mais aussi du talent des artistes Ralph McQuarrie et John Mollo, animé par les mouvements de David Prowse et par la voix de James Earl Jones, Dark Vador est un personnage tel que personne n'en a encore jamais vu, et part instantanément s'inscrire dans l'imaginaire collectif des spectateurs, ainsi qu'au firmament de la pop culture.
Toutes ses interventions (que cela soit dans Un nouvel espoir ou dans les films qui suivront) ne feront que confirmer cette implacable première impression, et asseoir le charisme de cet antagoniste pas comme les autres.
Le plus grand méchant du cinéma
L'étouffement de l'amiral, le premier duel au sabre laser contre Obi-Wan Kenobi, la révélation suprême de Vador à son fils Luke dans L'Empire contre-attaque, sa rédemption finale dans Le Retour du Jedi, et bien sûr tout son passé, minutieusement exploré dans la prélogie de George Lucas...
Au fil des années, toutes les pièces de ce grand puzzle qu'est le mystérieux Dark Vador se sont savamment imbriquées les unes aux autres pour former non seulement l'un des plus grands méchants du cinéma, mais aussi l'un des personnages les plus passionnants jamais écrits.
Avant d'accéder à la postérité, Vador a pourtant représenté un défi considérable pour George Lucas, alors que l'aventure Star Wars balbutiait encore sur les pages de son manuscrit.
"Son personnage devait aller au-delà de ça."
"Je devais rendre Dark Vador effrayant sans montrer son visage au public. En gros, c'est juste un masque noir", a ainsi expliqué le cinéaste au micro de Rolling Stone.
"Je me suis dit : 'Comment est-ce que je transforme ça en quelque chose d'effrayant et de maléfique ?' Il est grand et sombre, il porte une cape et un casque de samouraï, mais ça ne va pas forcément suffire pour que les gens aient peur de lui. Son personnage devait aller au-delà de ça. C'est ainsi qu'est née sa manière très détachée de s'occuper des choses."
Au-delà de son costume, c'est donc la puissante nonchalance du personnage, sa force intrinsèque, mais aussi sa voix et sa démarche, qui ont participé à forger la légende de Vador. Un méchant qu'aucun autre antagoniste de Star Wars n'est jamais parvenu à détrôner par la suite.
Quelle est votre scène préférée avec Dark Vador ?
(Re)découvrez tous les détails cachés dans "Un nouvel espoir"...
publié le 11 décembre, Thomas Imbert, Allociné