Actus cinéma

Comment le meilleur film de science-fiction des années 2010 a sauvé la carrière de cette actrice Oscarisée (injustement snobée)

Le début des années 2010 n'a pas été facile pour l'une des meilleures comédiennes à Hollywood. Alors même qu'elle venait pourtant de recevoir l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, Anne Hathaway était dans le même temps la cible d'une violente haine en ligne. Heureusement, Christopher Nolan a sauvé sa carrière grâce à un rôle dans le meilleur film de science-fiction de la décennie.

A priori, remporter un Oscar est le rêve de tout acteur ou actrice. En plus de voir son talent être reconnu par ses pairs et d'entrer définitivement dans la légende du cinéma, une telle récompense induit généralement un tournant positif pour la suite d'une carrière. Malheureusement, cela ne s'est pas tout à fait passé comme ça pour la formidable Anne Hathaway.

Comment le succès d'Anne Hathaway a failli ruiner sa carrière

Si en 2013, au lendemain de son sacre pour son rôle de Fantine dans le film Les Misérables, sa carrière a effectivement connu un tournant, celui-ci n'avait pas emprunté la bonne direction. Plutôt que d'être plébiscitée par les producteurs et réalisateurs, la comédienne se voyait étonnamment... snobée.

En cause ? Le début des années 2010 avec l'émergence des réseaux sociaux et la montée en puissance de YouTube l'avait tout simplement vue devenir l'une des cibles préférées des internautes à travers des memes ridicules, articles déplacés ou messages haineux. Victime d'une misogynie honteuse, le moindre de ses faits et gestes, ses looks ou ses performances étaient scrutés et moqués, uniquement parce qu'elle était (et l'est toujours) douée dans ce qu'elle faisait. Sa réussite et sa façon d'être ne lui étaient pas pardonnées, au point de la voir affublée du titre de l'actrice la plus détestée à l'époque. En 2015, Buzzfeed parlait même du Syndrome Anne Hathaway afin de décrire une situation où "une personne qui fait tout bien se retrouve détestée par la société pour ça".

Une haine dont elle avait parfaitement conscience (elle avait avoué qu'elle s'était Googlée avant de déprimer face à l'étendue de cette cabale à son encontre), et qui n'était donc pas sans conséquences. Au détour d'un portrait dans Vanity Fair, l'actrice a rappelé combien sa carrière en avait souffert : "Beaucoup de personnes ne voulaient plus m'offrir de rôle parce qu'elles étaient inquiètes de l'influence toxique qu'était devenue mon identité en ligne".

A lire aussi : C'est quoi ce projet improbable qui réunit une mégastar de Game of Thrones et la reine Anne Hathaway ?

Un ange nommé Christopher Nolan

Une injustice compliquée à vivre, "L'humiliation est une chose très difficile à surmonter", mais qu'elle a pu contrer grâce au soutien de l'un des plus grands cinéastes de ces 30 dernières années. À la suite de leur première collaboration sur The Dark Knight Rises où elle y avait incarné Selina Kyle (Catwoman), Christopher Nolan était en effet revenu auprès d'elle pour l'intégrer à son nouveau projet : Interstellar.

"J'ai trouvé mon ange gardien en lui, a confessé Anne Hathaway. Il n'en avait rien à faire de toute cette haine et il m'a offert l'un des rôles les plus magnifiques de ma carrière dans l'un des meilleurs films auxquels j'ai pu participer".

703 millions de dollars de recettes au box-office, une note moyenne de 86% sur Rotten Tomatoes et 5 nominations aux Oscars plus tard, la comédienne reste encore aujourd'hui reconnaissante envers le réalisateur pour ce personnage d'Amelia Brand. "Je ne sais pas s'il avait conscience du soutien qu'il m'apportait à l'époque, mais ça a eu cet effet, a-t-elle rappelé. Ma carrière n'a pas eu à souffrir de la façon dont elle était destinée en me faisant preuve d'une telle confiance".

Bientôt de retour sur nos écrans avec la rom-com The Idea of You (Prime Video), Anne Hathaway, désormais dans sa quarantaine, s'avoue enfin débarrassée de cette angoisse de plaire et cette incompréhension à son sujet. "C'est la première fois que je me comprends aussi bien, a-t-elle assuré. Je ne vis pas pour ce que les gens pensent de moi. J'ai ma propre pensée et je m'écoute."

publié le 26 mars, Quentin Piton, Purebreak

Liens commerciaux