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Claude Lelouch : découvrez pourquoi il a refusé de diriger Marlon Brando

Vous pensiez que refuser une collaboration avec Marlon Brando était impossible ? Claude Lelouch l'a pourtant fait et il en a partagé la raison lors de son passage sur le plateau de C à vous le 21 mai 2019.

Claude Lelouch se souviendra longtemps de son mois de mai 2019, durant lequel il est revenu à Cannes 53 ans après sa Palme d'or pour "Un homme et une femme" afin de présenter sa suite, "Les Plus belles années d'une vie", juste avant sa sortie dans les salles obscures. Alors qu'il était invité dans l'émission d'Anne-Élisabeth Lemoine pour le promouvoir, il a fait une surprenante révélation à propos d'une collaboration manquée avec l'acteur du "Parrain" mais aussi celui de "Bullitt".

"Quand Steve McQueen et Brando m'ont appelé en me disant 'On veut tourner avec vous', j'étais l'homme le plus heureux du monde", s'est souvenu Claude Lelouch avant de raconter : "Mais là évidemment, je me suis aperçu que derrière eux, il y avait les producteurs et qu'il y avait toute la machine américaine qui me disait qu'il fallait autant de gros plans pour l'un que pour l'autre, autant de répliques pour l'un que pour l'autre. Il faut que ça se finisse bien pour les deux..."

Pas de compromis

Des exigences auxquelles le cinéaste n'était pas prêt à se plier. "J'ai dit : 'Écoutez, vous n'avez pas besoin de moi, ce n'est pas le cinéma que je fais. Moi quand je fais un film, je ne sais pas comment il va se finir. Les rôles de mes personnages grandissent ou rétrécissent pendant le tournage. Ceux que j'aime, je les agrandis, les autres, je les rétrécis'", a-t-il expliqué.

Et de rappeler qu'il voulait aussi le dernier mot sur le montage du film : "Le cinéma, c'est le montage. Si le metteur en scène n'a pas le final cut, c'est un cauchemar. C'est pour ça que le cinéma d'auteur, c'est le plus beau du monde." Claude Lelouch a donc préféré continuer à faire son cinéma librement même si cela voulait dire renoncer à diriger deux monstres sacrés d'Hollywood !

publié le 30 mai, Marine de Guilhermier

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