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Charlize Theron : "J'ai une responsabilité envers la condition féminine"

Dès le 10 juillet 2020, Netflix diffusera "The Old Guard" de Gina Prince-Bythewood, avec Charlize Theron en véritable guerrière. L'actrice de bientôt 45 ans s'est confiée au magazine Les Inrockuptibles, dont elle fait la couverture, mardi 23 juin 2020.

En pleine promotion de son tout nouveau long-métrage, la talentueuse quadragénaire est cernée par les questions des curieux sur sa relation avec Sean Penn mais aussi, et bien heureusement, sur sa vaste carrière. D'emblée Charlize Theron met les choses au clair avec Les Inrockuptibles : "Je crois que j'en ai aussi assez qu'on me dise que j'incarne des 'personnages féminins forts'... Poseriez-vous ce genre de question à un homme ?" Avant de poursuivre : "En fait, cela me dérange parce que mes personnages sont forts, mais ils sont plus que ça. Ils ne sont pas unidimensionnels. Les réduire à leur force, c'est toujours les réduire à un autre cliché, alors que je vise la complexité. Je cherche à échapper aux catégories. Plus que les personnages masculins, les personnages féminins sont soumis à une catégorisation à laquelle je veux à tout prix échapper."

"La pire chose qui pourrait m'arriver est de ne plus pouvoir l'exercer"

Celle qui a été Furiosa dans "Mad Max : Fury Road" et plus récemment Megyn Kelly dans "Scandale" a fait de l'égalité son combat : "Je parlerais toujours de cela car je sens qu'en tant que productrice et actrice, j'ai une responsabilité envers la condition féminine. Tout autour de moi, j'entends beaucoup de femmes qui sont épuisées et en colère face à cette inégalité. À mon niveau et grâce à ma société de production, j'essaie de renverser les inégalités, en mettant en place plus de diversité."

Actrice mais également productrice du film Netflix, elle tient à faire travailler des locaux dans ces destinations de tournage : "Cette diversité est très importante pour moi. Je veux la mettre en place à la fois devant et derrière la caméra. Il y avait la même diversité de sexe, d'origine et d'orientation sexuelle dans tous les départements. Lorsque nous avons tourné au Maroc, il était aussi important pour moi d'engager des technicien-nes locaux-ales." Avant de conclure : "Je suis passionnée par mon métier. La pire chose qui pourrait m'arriver est de ne plus pouvoir l'exercer."

publié le 24 juin, Elodie Falco

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