Actus cinéma

Capitaine Marleau : Corinne Masiero tacle l'Académie des César

Quelques jours après la démission de la direction des César, 7 signataires de la tribune du Monde ont accepté de répondre aux questions de Télérama. Parmi elles, Corinne Masiero alias Capitaine Marleau n'a pas mâché ses mots.

La crise qui touche les César n'est que le début d'un espéré grand changement amorcé par la démission de la direction de l'Académie. Après avoir accusé une première polémique dénonçant ses pratiques "opaques et discriminatoires", puis une seconde visant le manque de parité, mais aussi s'être mis à dos les groupes féministes, Marlène Schiappa et d'autres personnalités du cinéma français, après les 12 nominations de Roman Polanski pour "J'accuse", l'Académie n'a pas pu résister au dernier coup de massue apporté par les 200 signataires d'une tribune dans Le Monde. Au lendemain de la démission générale qui a eu lieu jeudi 13 février 2020, les célébrités ont réagi. Parmi elles, Corinne Masiero qui ne s'est pas gênée de dire ce qu'elle pensait, sans langue de bois.

"Il faut une transparence complète"

Le point de non retour est aujourd'hui atteint, après des années de silence : "J'ai commencé le métier à plus de 30 balais, mais même avant, quand j'étais simple spectatrice, je trouvais bizarre qu'on ne parle jamais, aux César, de tel ou tel film. Pourquoi on ne trouvait toujours que les mêmes acteurs ou les mêmes actrices dans les nominations ?"

La démission collective, l'actrice la prend comme "le début du changement". Toutefois, elle mise sur la transparence de la relève : "Il ne faut pas que ça s'arrête là. On ne peut pas juste changer de mecs et laisser faire que ça recommence. Pourquoi ne pas constituer un nouveau conseil d'administration avec uniquement des gonzesses, et pas toutes blanches ni âgées de 25 à 36 ans ? Il faut plus de diversité, pour être plus représentatif du métier et de la société. Ce n'est pas des bourgeois hétéros catholiques blancs de droite qui ont, seuls, le droit de dire ce qu'il faut récompenser en France. On a une richesse culturelle de dingue en France, il faut en tenir compte. Pourquoi ne pas constituer une direction de l'Académie pour seulement un, deux, ou trois ans, et en changer ensuite les membres ? Surtout, il faut une transparence complète, sur tout."

publié le 17 février, Mégane Bellée

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