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Arrêtez-moi là : rencontre avec Reda Kateb, Gilles Bannier et Léa Drucker

Arrêtez-moi là

© Jean-Pierre Amet/Legato Films, DR

Sorti ce mercredi 6 janvier, Arrêtez-moi là marque le passage de Gilles Bannier du petit au grand écran, après qu'il a fait ses marques sur plusieurs épisodes de la série Engrenages. Porté par Reda Kateb et Léa Drucker, ce drame judiciaire raconte l'histoire de Samson, un chauffeur de taxi accusé de la disparition de la fille d'une charmante cliente qu'il a déposée à l'aéroport juste avant l'incident. Une question se pose alors : comment convaincre de son innocence lorsqu'on est le coupable idéal ? Nous avons eu l'occasion de découvrir Arrêtez-moi là en présence de l'équipe du film, qui est longuement revenue sur l'expérience du tournage. Morceaux choisis.

"J'avais très envie de défendre ce personnage. J'ai aimé le parcours de Samson (...) J'ai lu le scénario d'une traite, je me suis vu dans toutes les scènes. Gilles Bannier a apporté une poésie à l'histoire", déclare Reda Kateb quant à son désir de participer au long-métrage, confiant en outre apprécier tout particulièrement les rôles de taiseux : "J'aime beaucoup jouer avec le silence (...) ça offre un espace de liberté". De son côté, Léa Drucker a elle-aussi été très vite séduite par le projet : "J'ai été touchée par ce personnage, j'ai eu la sensation que je pouvais le jouer. Je savais qu'avec Reda il y aurait une exigence". Et à en croire l'acteur, leur collaboration sur le tournage s'est déroulée à merveille : "On jouait sous le regard de l'autre. On avait un esprit de troupe, ce qui est rare au cinéma".

S'il signe ici son premier long-métrage, Gilles Bannier n'est pas pour autant novice en matière d'intrigue policière et judiciaire. Il se félicite d'ailleurs d'avoir pu obtenir une autorisation exceptionnelle de tourner dans une vraie prison : "Je voulais montrer la vie en prison sans forcément montrer les cellules". Toutefois, il livre avec Arrêtez-moi là une mise en scène atypique et très proche du documentaire, source d'inspiration qu'il revendique volontiers, citant notamment les films de Raymond Depardon, avant d'évoquer un autre cinéaste l'ayant fortement influencé dans sa démarche, Sidney Lumet. Sur son approche de la Justice, il explique enfin : "Les Assises, c'est un véritable théâtre. Les innocents sont ceux qui se défendent le plus mal. Tout l'enjeu est de savoir comment résister à la pression. Cette histoire n'est pas originale, ce qui est original c'est son traitement. Je voulais montrer un homme mal entouré".

Arrêtez-moi là est actuellement en salles.

publié le 7 janvier, Pauline Julien

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