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Antigang : Rencontre avec Benjamin Rocher, cinéaste bercé par John McClane

Antigang

© SND, DR

Pour son troisième long-métrage après La Horde et Goal of the dead - Première mi-temps, Benjamin Rocher change de registre avec la comédie d'action Antigang, un buddy movie fun et punchy porté par Jean Reno et Alban Lenoir. Nous avons eu l'occasion de rencontrer le cinéaste à l'issue de la projection du film, qui est revenu avec plaisir sur son film et ses envies.

"Le projet, c'était plus de faire un film dans la veine de ceux des années 90, fun, ludique, hors toute réalité. C'était de proposer autre chose que ce qui se fait d'habitude, du polar un peu sombre, un peu réaliste, etc. Je voulais vraiment essayer d'être aussi exigeant dans la comédie que dans l'action, aussi spectaculaire dans l'un que dans l'autre, pour essayer de faire ce qui m'a donné envie de me lancer dans le cinéma, c'est à dire les Arme Fatale, 48 heures, etc, que je prends toujours plaisir à voir, revoir, et rerevoir", raconte Benjamin Rocher avant de citer sa référence absolu dans le genre : John McClane.

Il poursuit : "J'avais envie de me frotter à ça et d'essayer de proposer un truc un peu comme ça en France, chose qu'on ne voit pas en fait. On voit soit des comédies avec par moments, un petit peu d'action mais ça se résume souvent à un coup de feu et une claque, ou alors des polars plutôt sérieux, plutôt tournés vers l'action, qui sont très très bien faits aussi mais qui ne sont jamais dans cette proposition de spectacle fun et ludique que moi j'avais envie de voir en tant que spectateur".

Et s'il peut aujourd'hui se réjouir d'avoir réussi son pari, le jeune réalisateur ne cache pas néanmoins avoir dû faire face à une certaine frilosité de la part de plusieurs producteurs : "Quand j'ai commencé à travailler sur ce film là, il y a plein de gens qui me disaient 'Mais c'est pas crédible'. Je leur répondais 'Justement, c'est pour ça qu'on va le faire !'" Benjamin Rocher, en grand fan de cette vague de films US des années 80-90, regrette ainsi ne pas voir plus de prises de risques dans le cinéma français : "On ne sacrifie pas assez la crédibilité sur l'autel du fun je pense. Le cinéma a besoin de ça, en tout cas, moi en tant que spectateur, j'ai besoin de ça. J'aime les deux, j'aime autant French Connection que L'Arme fatale. Sauf que j'avais plus envie de faire L'Arme fatale".

Côté casting, les choses semblent avoir été plutôt simples. Alban Lenoir a déjà collaboré avec Benjamin Rocher sur Goal of the dead et Jean Reno s'est imposé dès l'écriture dans la tête du cinéaste. "Avec le scénariste, Tristan Schulmann, à partir du moment où on s'est dit 'Le bon choix, c'est Jean Reno', on a écrit le film pour Jean Reno. Et du coup, ce qui m'intéressait là-dedans, [...] c'était de faire un parallèle entre le personnage de Buren et le personnage de Jean Reno , ce qu'il a de public, ce qu'on connaît de lui", confie-t-il avant de préciser : "Et puis en France on a qu'une seule icône d'action de ce calibre international, c'est lui".

Antigang est à découvrir en salles dès aujourd'hui dans toute la France.

publié le 19 août, Pauline Julien

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