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Aller au cinéma coûte-t-il trop cher ?

Fréquentation en baisse, la faute au prix des billets ? Ceux-ci ne sont finalement pas si chers que ça, comme l'explique un article de Ouest France.

En 2018, la fréquentation des salles de cinéma en France a diminué de 4,3% malgré le joli succès des comédies françaises comme "Les Tuche 3" ou "Le Grand bain". Si à Paris, cela peut s'expliquer par la fermeture de certaines salles lors des manifestations des Gilets jaunes, le prix des places est remis en question. Or, comme l'indique Ouest France dans un article du 16 janvier 2019, le prix moyen d'un billet tournait autour de 6,59 euros en 2017 et non pas de 10 euros, comme le pensaient de nombreuses personnes interrogées par le journal.

Une impression loin d'être nouvelle

Alors pourquoi une telle différence ? Cela s'expliquerait par le fait que 60% des entrées sont réalisées par 200 multiplexes en France où les places sont plus élevées et peuvent aller jusqu'à 15,20 euros, comme au Pathé Beaugrenelle à Paris. Les cinémas classés Art et Essai proposent, eux, des billets à un prix inférieur, en moyenne de 20%, selon François Aymé, le président de l'Association française du cinéma d'art et essai.

Mais il ne faut pas non plus oublier les abonnements illimités, qui permettent aux cinéphiles d'aller aussi souvent qu'ils le souhaitent au cinéma chaque mois, ainsi que les billets à tarifs réduits proposés par les Comités d'entreprise.

Si le prix a donc bien augmenté, passant d'un peu moins de 6 euros il y a dix ans à 6,59 euros en 2017, comme l'indiquait Le Parisien en novembre dernier, il reste légèrement inférieur au niveau de l'inflation. En effet, selon Ouest France, si cela avait été le cas, il aurait dû atteindre les 7 euros.

À Ouest France, Claude Forest, professeur en économie du cinéma, explique : "L'idée du cinéma trop cher est née après la Seconde Guerre mondiale." Les prix, qui n'étaient pas soumis à l'inflation, ont soudain augmenté, voyant les tickets passer de 4 à 5 francs. Un événement qui semble donc hanter, encore aujourd'hui, l'esprit des cinéphiles.

publié le 17 janvier, Solène Filly

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