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A ne pas manquer ce soir : ce film poignant avec Julia Roberts et né d'une rencontre "honteuse" avec un enfant malade

Rares sont ceux qui ne sont pas ressortis en larmes de leur séance après avoir vu ce puissant mélo avec Julia Roberts. Et sa diffusion à la télé sur TF1 Séries Films à 21h ce jeudi 8 juin 2023 devrait encore le démontrer. Mais connaissez-vous la triste histoire qui en est à l'origine ?

Si Owen Wilson est synonyme de chialades illimitées depuis Marley & Moi, et Julia Roberts une légende aussi douée pour la comédie irrévérencieuse que pour le drame qui fait pleurer dans les chaumières, saviez-vous que les deux avaient déjà partagé l'affiche d'un film ? Un mélo très apprécié du public, et on comprend pourquoi.

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Car Wonder, à (re)découvrir ce jeudi 8 juin 2023 dès 21h sur TF1 Séries Films, nous raconte une trajectoire qui ne laisse pas indifférent : celle d'Auggie, un enfant de 10 ans qui présente d'importantes malformations au visage. Auggie est né comme ça, et son enfance, ponctuée d'opérations multiples, n'a vraiment rien de facile. En mettant en lumière ce jeune personnage, et la maladie dont il souffre, Wonder instruit et émeut.

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Mais connaissez-vous l'histoire (vraie) qui en est à l'origine ?

"C'était horrible, juste horrible !"

A la base, Wonder est un roman, véritable best seller vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde. Mais avant de connaître un nouveau succès du côté d'Hollywood avec cette adaptation auréolée de stars qui n'ont plus rien à prouver, et avant même de poser sa plume sur le papier, son autrice R.J. Palacio a vécu une chose qu'elle n'est pas près d'oublier, comme le relate le site Refinery29.

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Un jour, alors qu'elle se promenait dans la rue auprès de ses deux fils, la romancière américaine a croisé près d'un marchand de glaces (certainement en plein New York, où elle vit) un enfant pas comme les autres. La jeune fille anonyme souffrait effectivement de malformation cranio-faciale. La réaction de l'autrice ? Détourner le regard. Et même, s'enfuir, alors que sa propre fille s'est mise à pleurer en regardant l'enfant en question.

Elle raconte, encore émue : "Je me suis levée du banc comme si une abeille m'avait piquée, j'ai retourné la poussette et j'ai appelé mon fils aîné, qui sortait du magasin avec des milkshakes au chocolat. Il m'a dit : "Maman, pourquoi partons-nous si vite ?" et j'ai entendu la mère de l'enfant en question dire, de la voix la plus douce possible : "D'accord, je pense qu'il est temps d'y aller". C'était horrible, juste horrible".

"Mon coeur s'est brisé en pensant à cette femme et cette fille, pour qui cela doit arriver un million de fois chaque jour. Ce que j'aurais dû faire, c'est simplement me tourner vers la petite fille et engager une conversation avec elle, et montrer à mes enfants qu'il n'y avait rien à craindre. Cela m'a beaucoup fait réfléchir : qu'est-ce que cela fait, de devoir affronter un monde qui ne sait jamais vous faire face ?", se souvient encore R.J. Palacio.

Forcément, la romancière s'est mise à éprouver de la honte en repensant à son attitude déplorable. Et a décidé, des idées plein la tête, de recueillir le témoignage d'enfants concernés pour leur donner de la voix. Elle l'assure : "A partir de là, le roman s'est écrit tout seul !".

C'est de ce micro événement (mais fondamental dans la vie de cette native du Queens) que naîtra son best seller en 2013, puis sa transposition à l'écran quatre ans plus tard. R.J. Palacio a bien fait : Wonder a permis de mettre en lumière la maladie dont souffre Auggie, le syndrome de Treacher-Collins, trouble congénital causant cette malformation des os du visage pouvant dans sa forme la plus grave sérieusement perturber les sens. Une pathologique importante mais trop peu abordée dans les films et les séries...

publié le 8 juin, Clément Arbrun, Purebreak

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