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3 films sur l'univers de la télé à (re)voir

La télévision parle de cinéma, et le cinéma raconte la télévision. Dans ces trois films à voir ou a revoir, découvrez comment les chaînes TV, à la recherche d'une rentabilité conséquente s'enfoncent dans le jeu sans limite de la manipulation.

"The Truman Show" (1998)

"The Truman Show" met en scène Truman Burbank, joué par Jim Carrey. Un homme filmé à son insu depuis sa naissance par 5 000 caméras invisibles qui retransmettent ses moindres faits et gestes sur les télévisions du monde entier dans un show télé qui bat tous les records d'audience.

À travers ce film, le réalisateur Peter Weir avait pour but de montrer les dérives de la manipulation médiatique, comme il l'a expliqué dans L'Express en 1998 : "Au moment de la guerre du Golfe, la télévision a déversé un tel flot d'images sans les ordonner ni les structurer qu'il est devenu impossible de différencier l'info de l'intox. Pour fabriquer de l'émotion, les médias ont manié en boucle le faux, la peur et la superstition. Depuis, c'est l'engrenage. On est bombardé d'images, et plus elles nous submergent moins l'on est sûr de leur véracité." Le film a d'ailleurs donné son nom à un trouble psychiatrique qui consiste à croire, à l'instar du personnage principal, que sa vie est une émission de télé-réalité.

"La Mort en direct" (1980)

En 1980, le réalisateur Bertrand Tavernier fait appel à Romy Schneider et Harvey Keitel pour son film de science-fiction "La Mort en direct" qui aborde les dérives de la télévision. Le film narre l'histoire d'une femme condamnée par la maladie, espionnée à son insu par une chaîne de télévision, qui dépasse les limites de la déontologie, en mettant sur sa route un homme qui grâce a une caméra greffée dans son cerveau filme tout ce qu'il regarde. Adapté du roman de David Compton du même nom, le réalisateur anticipe d'une part le voyeurisme de la télé-réalité et d'autre part, la déshumanisation des hommes au profit d'une rentabilité excessive.

"Night Call" (2014)

Dans "Night Call", Lou (Jake Gyllenhaal) parcourt les rues endormies de Los Angeles, à la recherche d'images chocs dans le but de les vendre à prix d'or aux chaînes TV. Une course au spectaculaire sans limite, où le réalisateur Dan Gilroy a centré son histoire sur les médias à sensations et le voyeurisme malsain des chaînes de TV qui entretiennent la peur pour vendre le plus cher possible les encadrements publicitaires.

publié le 21 novembre, Mégane Bellée

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