18 films ensemble : cet acteur est celui qui a le plus tourné avec Jean Gabin
© Gaumont
Ce n'est pas l'acteur le plus connu du cinéma français et pourtant, il a tout de même tourné 18 films avec Jean Gabin : Jacques Marin.
Jean Gabin est un acteur français incomparable, qui a tourné près d'une centaine de films au cours de sa riche carrière s'étalant de 1930 à 1976. Sa gouaille, son accent parisien, sa carrure, son air bougon et sa capacité à envoyer les répliques comme des coups de fouet - surtout si elles sont signées du meilleur dialoguiste, ont fini d'asseoir sa réputation.
Preuve en est : Gabin a joué pour les plus grands, de Julien Duvivier à Jean Renoir en passant par Marcel Carné, Sacha Guitry, Maurice Tourneur, Henri Verneuil ou Claude Autant-Lara. Et si à partir des années 1950, Jean Gabin travaillait souvent avec la même "troupe" de film en film (réalisateurs, acteurs et techniciens), un acteur a partagé l'affiche avec lui bien plus que tous les autres et ce à 18 reprises !
Reconnaissez-vous son visage ?
Jacques Marin commence sa carrière comme élève au Conservatoire de Paris, tournant au cinéma dès 1947, mais c'est avec Jeux interdits (1952), dans lequel il interprète le fils aîné de la famille Dollé, qu'il obtient son premier rôle marquant. Egalement présent sur les planches, il apparaît pour la première fois au générique d'un film de Jean Gabin avec le célèbre French Cancan (1955), dans lequel il ne fait que de la figuration.
On le retrouve la même année en gendarme dans Gas-oil, qui marque la rencontre entre Gabin et le dialoguiste Michel Audiard, mais aussi Des gens sans importance, Le Sang à la tête et La Traversée de Paris (1956). Le début d'une longue collaboration entre Jean Gabin et Jacques Marin, qui tourneront beaucoup ensemble, le second gagnant petit à petit son statut au point d'avoir des scènes marquantes face à son ami, notamment dans Le Gentleman d'Epsom (1961) ou Le Drapeau noir flotte sur la marmite (1971).
Leur collaboration durera jusqu'à L'Année sainte (1976), qui réunit Jean Gabin et Jean-Claude Brialy, le dernier long métrage de l'interprète de Quai des brumes, qui décède en novembre la même année.
Marin, le vent en poupe
Grand second rôle du cinéma, Marin promène son visage dans La 7ème compagnie (il est l'épicier collabo du saucisson "à l'ail"), bistrotier dans Le Jour de gloire, policier dans Jo, mais joue aussi à l'international dans Marathon Man, La Coccinelle à Monte-Carlo, Charade, Le Train, Le Grand risque, Le Général ennemi ou La Grande cuisine.
L'une de ses dernières comédies est Te marre pas... c'est pour rire ! de Jacques Besnard (au titre inspiré des comédies de Philippe Clair) mais Marin continuera de tourner jusqu'en 1991 (A Star for Two), avant de revenir prêter sa voix à un journaliste dans Monstres & Cie, qui marque la dernière fois qu'on peut l'entendre à l'écran. Il décède la même année, à 81 ans.
publié le 17 février, Corentin Palanchini, Allociné
