Les diapos photos
10 photos

Bollywood : 10 films pour se mettre dans le bain

Le cinéma musical indien hérite d'un traité esthétique (le Nâtya-shâstra) qui stipule que le corps doit être utilisé comme un passeur du texte. L'acteur doit développer ses "rasa", huit états (amour, héroïsme, compassion, émerveillement, rire, crainte, colère, terreur et paix) que le spectateur doit ressentir. La danse et le chant font partie des moyens largement utilisés par le genre. Ainsi, le prolifique Bollywood, à côté duquel Hollywood est un petit joueur au niveau de son nombre de productions annuelles, fait passer le public par toutes les émotions avec audace. Il n'hésite pas à s'amuser de la frontière entre réel et fantasme, parfois grossièrement mais toujours en s'assurant de donner le sourire. Dix super-productions pour se mettre dans le bain !

  • © DR, ESC EDITIONS 1/10

    "Bajirao Mastani" (2015) de Sanjay Leela Bhansali

    Narré par la voix d'Irrfan Khan, ce film épique s'inspire de la vie de Bajirao I (Ranveer Singh), un peshwa connu pour ses exploits guerriers et tiraillé entre deux femmes : sa maîtresse musulmane Mastani (Deepika Padukone) et son épouse hindoue Kashi (Priyanka Chopra). Le héros jongle difficilement entre la vie politique mouvementée de son empire et sa vie sentimentale tumultueuse. Cette reconstruction historique du 18e siècle est servie par des costumes et des décors majestueux ainsi que des tableaux (de batailles comme de danse) réussis. "Avec un budget de 1,45 milliards de roupies (environ 18 millions d'euros), 'Bajirao Mastani' est l'un des films les plus chers du cinéma indien. Il a rapporté plus de 3,56 milliards de roupies (plus de 44 millions d'euros) au box office national, devenant l'un des films indiens aux revenus les plus élevés de tous les temps", explique AlloCiné.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Diaphana Films 2/10

    "Devdas" (2003) de Sanjay Leela Bhansali

    En 1917, l'écrivain Sarat Chandra Chatterjee publie "[MOVIE=45263]Devdas[/MOVIE]", un best-seller axé sur une histoire d'amour impossible similaire à "Roméo et Juliette". Bollywood puise dans ce roman pour de nombreuses adaptations comme la moderniste présentée en Hors Compétition au Festival de Cannes en 2002. Après des études à l'étranger, un jeune homme aisé retrouve en Inde son amie d'enfance, issue d'une famille beaucoup plus modeste. Pour Devdas ([PERSON=273361]Shah Rukh Khan[/PERSON]) et Parvati ([PERSON=1575]Aishwarya Rai[/PERSON]), c'est certain, ils sont faits pour être ensemble mais les deux familles s'opposent à leur union, poussant les deux jeunes gens dans d'autres bras. Culte !

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Mary Evans 3/10

    "Mother India" (1957) de Mehboob Khan

    Le versant indien de l'industrie cinématographique se caractérise par des couleurs chatoyantes et des scènes dynamiques dansées mais aussi chantées. Mais Bollywood est aussi la compilation de récits de vie larmoyants, de portraits de combattants à l'image de l'héroïne du classique "[MOVIE=55494]Mother India[/MOVIE]". Le long-métrage commence avec une femme âgée qui, très vite, ramène le spectateur dans son passé de paysanne au coeur des années 1960, où les codes sociaux et les traditions patronnent les existences. Le travail en souffrance de la terre, son mariage, les problèmes familiaux, ses choix envers ses enfants... La dramaturgie est forte et vaut à l'oeuvre une comparaison avec le fameux "[MOVIE=27782]Autant en emporte le vent[/MOVIE]". À sa sortie, l'actrice [PERSON=326306]Nargis[/PERSON], interprète de Radha, est propulsée au rang de superstar.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Pathé International 4/10

    "Coup de foudre à Bollywood" (2004) de Gurinder Chadha

    Après "Coup de foudre à Notting Hill", l'Inde a sorti son "Coup de foudre à Bollywood" qui reçut la même réception critique dans cette vaste partie du globe. Le titre original, "Bride and Prejudice", était lui-même une satire de "Pride and Prejudice" ("Orgueil et préjugés") dont le film se veut être une adaptation à la sauce hindoue : le couple Bakshi réfléchit activement à marier leurs quatre filles à de riches jeunes hommes lorsque Lalita (Aishwarya Rai) tape dans l'oeil de William Darcy (Martin Henderson). La boîte de production a révélé avoir pensé un temps à Johnny Depp et Joaquin Phoenix pour incarner le séduisant ténébreux.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Yash Raj Films 5/10

    "Dilwale Dulhania Le Jayenge" (1995) d'Aditya Chopra

    Grand film d'amour du cinéma indien qui multiplie les morceaux enchanteurs, "[MOVIE=96945]Dilwale Dulhania Le Jayenge[/MOVIE]" est l'une des premières grosses productions à s'intéresser au corps masculin avec la mise en avant de la superstar Shah Rukh Khan, ou SRK pour les connaisseurs. Cette oeuvre mythique de trois heures est une réprobation du mariage forcé, un des problèmes que combat la société indienne. Le synopsis officiel annonce : "[ITALIC]Chaudhry Baldev Singh est un père de famille installé à Londres. Un jour, il reçoit une lettre d'Inde : son meilleur ami lui écrit, lui rappellant la promesse qu'il avait faite deux décennies auparavant de marier leurs enfants. Chaudhry décide alors de tenir sa promesse, mais donne toutefois un mois libre à sa fille tout avant qu'elle ne s'en aille en Inde se marier...[/ITALIC]"

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Ronald Grant / Mary Evans 6/10

    "Awaara" (1951) de Raj Kapoor

    Littéralement intitulé "Vagabond" en hommage au personnage de Charlot (Charlie Chaplin), ce long-métrage est considéré par le [ITALIC]Time[/ITALIC] comme l'un des "cent plus grands films de tous les temps". Pour les amateurs d'oeuvres bollywoodiennes, ce classique est aussi l'une des plus belles bandes sonores du genre. Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes de 1953, il raconte l'histoire de Raj (Raj Kapoor également réalisateur). Cet enfant né d'un père criminel grandit dans la pauvreté et devient à son tour délinquant. Lors d'un braquage, il agresse une jeune femme fortunée qui se trouve être son amie d'enfance Rita (Nargis).

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Red Chillies Entertainment 7/10

    "Om Shanti Om" (2007) de Farah Khan

    Un ambitieux figurant prénommé Om Prakash (Shah Rukh Khan) tombe sous le charme d'une grande vedette de cinéma, Shanti ([PERSON=507118]Deepika Padukone[/PERSON]), mais ses rêves d'avenir sont rapidement contrariés par un méchant producteur. Cette première partie de l'histoire se déroule dans les années 1970. Dans les années 2000, un acteur de cinéma est convaincu d'être la réincarnation d'Om Prakash et veut se venger de son ennemi. Volontairement kitsch ! Ce long-métrage tragi-comique est une réflexion sur les difficultés rencontrées au cours de la vie d'artiste et ces êtres obnubilés par la réussite qui finissent consumés par leur travail. Les coulisses du septième art sont montrées comme un monde aliénant. En bonus, la réalisatrice Farah Khan y réunit le gratin bollywoodien pour des caméos.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © DR, Rapid Eye Movies 8/10

    "La Famille Indienne" (2001) de Karan Johar

    Un événement, ici un mariage qui ne fait pas l'unanimité, fait voler en éclats l'harmonie installée au sein de la famille Raichand. Au cours de disputes, des secrets longtemps enfouis refont surface. Le petit frère de la tribu essaie de recoller les morceaux dans ce long-métrage touchant qui est le sixième film le plus rentable de l'industrie bollywoodienne. Les membres de la maisonnée sont tous des comédiens extrêmement populaires dans leur pays d'origine.

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Interfoto Usa 9/10

    "Lagaan" (2001) d'Ashutosh Gowariker

    Fresque sociale de quatre heures, "[MOVIE=42760]Lagaan[/MOVIE]" raconte l'Inde colonisée et les travailleurs humiliés par différentes formes de violence venant des Britanniques. Alors que le capitaine Russell menace d'augmenter l'impôt sur les céréales (le lagaan), un jeune homme ([PERSON=72293]Aamir Khan[/PERSON]) se révolte. Un pari est pris. À l'issue d'un match de cricket les opposant aux Britanniques, les Indiens devront payer une triple taxe s'ils perdent. Les villageois forment une équipe. La lutte par le sport !

    Elodie Falco, Jellyfish France

  • © Sipa, Rex Features 10/10

    "Dhoom 2" (2006) de Sanjay Gadhvi

    De l'action avec une bonne dose de testostérone mais aussi beaucop de sensualité instillée grâce aux numéros de danse énergiques ! Les amoureux des franchises mouvementées qui n'ont pas peur d'oser tous les excès, type "Fast & Furious" du côté d'Hollywood, trouvent leur bonheur avec la trilogie "[MOVIE=124538]Dhoom[/MOVIE]" qui suit un duo d'inspecteurs confronté à des criminels tous plus malins que les autres. Idéal pour les spectateurs qui n'ont pas peur des diégèses multiples et des glissements entre les éléments sans vraie logique narrative : du pur divertissement !

    Elodie Falco, Jellyfish France

Précédent Suivant

Liens commerciaux