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10 films controversés qui ont fait la légende du Festival de Cannes

Chaque année, le Festival de Cannes a son lot de scandales et les projections peuvent parfois y contribuer. Le public et la critique qui découvrent en avant-première les films ne sont pas toujours convaincus par l'esthétisme parfois osé, un scénario politiquement incorrect ou des cinéastes qui laissent parfois leur imagination un peu trop déborder... Voici 10 films controversés de la Croisette que l'on n'est pas près d'oublier.

  • © Sipa, NANA PRODUCTIONS 1/10

    Le plus indigeste : "La Grande bouffe" de Marco Ferreri (1973)

    Pour dénoncer la bourgeoisie et sa surconsommation, Marco Ferreri a organisé un suicide collectif par le biais d'une overdose de nourriture. Lors de la projection à Cannes, le public se retrouve face à Marcello Mastroianni, Philippe Noiret, Michel Piccoli et Ugo Tognazzi qui mangent jusqu'à l'explosion, dans un huis clos étouffant. Les festivaliers ne peuvent s'empêcher de siffler et de hurler au scandale, alors que la présidente du jury - Ingrid Bergman - dénonce un film sordide. Depuis, il est devenu de bonne foi de le découvrir, puisqu'il fait partie du panthéon des chefs-d'oeuvres. Michel Piccoli dans une scène du film "La Grande bouffe" de Marco Ferreri en 1973.

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, RONALDGRANT/MARY EVANS 2/10

    Une morale qui gêne : "Crash" de David Cronenberg (1996)

    Adapté du roman de James Ballard, "Crash" de David Cronenberg pousse les frontières de la morale avec des scènes de sexe des plus osées où la perversion est maître. Nombreux sont les spectateurs qui quittent la salle, trouvant le film trop vulgaire et violent. Mais il en faut plus pour choquer Francis Ford Coppola qui lui accorde cette année là le prix du jury. [ITALIC]David Cronenberg pendant le tournage de "Crash" en 1996.[/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, LILO 3/10

    Le plus violent : "Funny Games" de Michael Haneke (1997)

    Avec son titre "Funny Games", [PERSON=276330]Michael Haneke[/PERSON] créé la surprise avec un film pas vraiment "funny". Projeté lors du 50e anniversaire du Festival de Cannes, le long-métrage qui offre une réflexion sur la violence, se révèle d'un réalisme presque insoutenable. Scandale sur la Croisette. [ITALIC]Michael Pitt et Brady Corbet dans "Funny Games" de Michael Haneke en 1997.[/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, INTERFOTO USA 4/10

    Le plus provocateur : "Irréversible" de Gaspar Noé (2002)

    [PERSON=276670]Gaspar Noé[/PERSON] est-il allé trop loin dans sa scène de viol dans "Irréversible" ? Une scène de sept minutes en plan séquence, jugée comme "[ITALIC]lamentable et insoutenable[/ITALIC]", à en croire des images d'archives, filmées après la projection. Mais l'oeuvre divise, puisque d'autres spectateurs félicitent "[ITALIC]un vrai film de cinéma[/ITALIC]", qu'ils ont trouvé abouti sur la forme et bouleversant. [ITALIC]Albert Dupontel, Monica Belluci et Vincent Cassel dans "Irréversible" de Gaspard Noé en 2002.[/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, Rex Features/REX 5/10

    Le plus névrosé : "Antichrist" de Lars Von Trier (2009)

    "Pornographique", "violent", "réalisateur névrosé", voilà ce qu'en est ressorti des commentaires du public après la projection d'"Antichrist" de Lars Von trier. La critique, elle, se sera émue d'une séquence mettant en scène un acte de mutilation génitale. Un film qui aura tout même valu le prix d'interprétation féminine à [PERSON=352]Charlotte Gainsbourg[/PERSON]. [ITALIC]Charlotte Gainsbourg dans "Antichrist" de Lars Von Trier en 2009.[/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, DALMAS 6/10

    Le moins intellectuel : "La Dolce Vita" de Federico Fellini (1960)

    En 1960, "La Dolce Vita" est devenu pour [PERSON=277232]Federico Fellini[/PERSON] un vrai cauchemar... Après la projection, les téléspectateurs sont outrés par l'image d'Anita Ekberg se baignant dans la fontaine de Trevi et du manque d'intelligence du scénario... Le réalisateur aura droit à des insultes et se fera même cracher à la figure. Néanmoins le film s'en sort avec la Palme d'or. [ITALIC]Federico Fellini pendant le tournage d'une scène de "La Dolce Vita" en 1960.[/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, REX FEATURES 7/10

    Le plus narcissique : "Brown Bunny" de Vincent Gallo (2003)

    Vincent Gallo avait-il besoin de se rassurer ? Dans "Brown Bunny", il se regarde dans la glace, se rase au ralenti, marche dans le désert. Une oeuvre centrée sur lui-même dans laquelle il n'hésitera pas à conclure par une fellation... réalisée sans truquage. La presse internationale n'est pas choquée, mais ricane face à ce film dénué de sens. [ITALIC]Vincent Gallo dans "Brown Bunny" en 2003.[/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © Sipa, /SIPA 8/10

    Un Maurice Pialat révolté : "Le soleil de Satan" de Maurice Pialat (1987)

    Adapté du roman de Georges Bernanos, "[MOVIE=2642]Sous le soleil de Satan[/MOVIE] " raconte le chemin de croix d'un jeune vicaire de campagne, l'abbé Donissan (Gérard Depardieu), qui doute de sa foi et s'engage dans un douloureux combat contre le mal. Il tente de sauver l'âme de la jeune Mouchette (Sandrine Bonnaire), meurtrière de son amant. Si le roman est un succès, le film de [PERSON=277243]Maurice Pialat[/PERSON] fait lui un tollé... Et lorsqu' Yves Montand annonce qu'il reçoit la Palme d'or, le public ne peut s'empêcher de siffler, ce qui n'impacte en aucun cas le réalisateur qui assène un discours bref, mais virulent, le point levé : "[ITALIC]Je ne vais pas faillir à ma réputation : je suis surtout content ce soir pour tous les cris et les sifflets que vous m'adressez. Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus.[/ITALIC]"[ITALIC]Affiche officielle du film "Sous le soleil de Satan", 1987. Gaumont. [/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © DR, Kazak Productions - Frakas Productions -Arte France Cinéma 9/10

    Le plus sanglant : "Titane" Julia Ducournau (2021)

    Depuis "Grave", puis "Titane", [PERSON=548110]Julia Ducournau[/PERSON] a confirmé son appétence pour les oeuvres sanglantes. Présenté dans la sélection officielle de Cannes, "[MOVIE=277192]Titane[/MOVIE]" a toutefois soulevé de nombreux coeurs fragiles. Evanouissements, malaises, vomissements, crises de nerfs, départs précipités... le film a fait son effet, et est reparti avec la palme d'or. [ITALIC]Affiche officielle du film Titane, réalisé par Julia Ducournau (2021), Diaphana Distribution. [/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

  • © DR, Argos Films 10/10

    Le plus politiquement incorrect : "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais (1957)

    [ITALIC][/ITALIC]"[MOVIE=2567]Nuit et brouillard[/MOVIE] " ne fait que 32 min et pourtant, cela aura été suffisant pour que la Commission de contrôle en exige la censure. Commandé à Alain Resnais par le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, le film montre la banalisation de l'atrocité des camps, le détachement des soldats nazis, mais aussi celle de l'armée française. Lors de sa présentation, le film est considéré comme politiquement incorrect et vient empiéter sur les nouvelles relations franco-allemandes. Retiré de la sélection officielle à la demande de l'ambassade d'Allemagne, elle est désormais une référence cinématographique. A[ITALIC]ffiche du film "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais (1957). Argos Films. [/ITALIC]

    Mathilde Dandeu, Jellyfish France

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